L’insurrection de Varsovie est l’une des batailles urbaines les plus meurtières de la seconde guerre mondiale. 200 000 habitants majoritairement des civils perdront la vie. Varsovie sera transformée en champs de ruine. Le musée de l’insurrection retrace cette histoire et indirectement l’histoire de l’occupation et de la résistance polonaise.
Le musée de l’insurrection de Varsovie se trouve dans le quartier de Wola à l’ouest du quartier Centre-Nord à Varsovie.
Le musée commémore l’insurrection de 1944 à ne pas confondre avec l’insurrection du ghetto de Varsovie ayant eu lieu en 1943.
Histoire complexe mais simplifiée de Varsovie – Destruction et la reconstruction de Varsovie après 1945
Occupation nazie de la Pologne
Les nazis considéraient les Juifs, les Slaves et les Tsiganes comme des sous hommes. Dans une Varsovie peuplée à près de 70% par des Slaves et de 30% de Juifs, l’occupation fût beaucoup plus violente et meurtrière qu’à Amsterdam, Copenhague ou Paris dont les Allemands respectaient la « culture supérieure » (pas supérieure à la culture allemande, faut pas déconner non plus).
Lorsque Varsovie tombe le 28 septembre 1939 commence l’occupation.
L’objectif d’Hitler est d’éradiquer les cadres de la nation et de transformer les Polonais en esclave des maîtres nazis. Travail forcé, déportation dans les camps et massacres permettront de conquérir un espace vital pour des colons allemands.
Avant la guerre une liste de 61 000 membres de l’élite polonaise (Sonderfahndungsbuch Polen) est constitué par les SS et la gestapo : Militants politiques ou associatifs, universitaires, scientifiques, enseignants, artistes, anciens officiers, nobles, religieux, médecins, avocats et même un sportif de premier plan qui avait représenté la Pologne dans les Jeux Olympiques de Berlin en 1936.
Ils seront l’objet d’une traque par les Einsatzgruppen ou « troupe d’intervention », une bande d’assassins responsable de l’éxécution par balle d’un million de personnes sur le front de l’est. L’élite polonaise sera éxécutée ou déportée dans des camps en Allemagne.
Une fois géré le présent, il faut prévoir l’avenir et éviter qu’une nouvelle élite renaisse. Les universités et tous les établissements secondaires sont fermées. Restent uniquement ouverte les écoles primaires. Les Polonais doivent apprendre à lire, écrire et compter. Guère plus.
Résistance au nazisme
La plupart des organisations armées polonaises clandestines furent créées par un parti politique : Parti paysan, socialiste, nationaliste ou communiste.
Le groupe le plus important fût l’AK, Armia Krajowa (« Armée du pays »), soutenue par le gouvernement polonais de Londres. Les nationalistes du NSZ, Narodowe Siły Zbrojne (« Forces armées nationales ») restèrent en grande partie indépendant comme les communistes de l’AL, Armia Ludowa (« Armée du peuple ») soutenu par Moscou.
La résistance prît plusieurs formes, l’une d’entre elles étaient l’enseignement. L’enseignement secondaire et universitaire fût interdit par les Nazis. Les enseignants prirent le relai clandestinement et risquèrent leur vie pour donner cours.
Jusqu’en 1944, il y a eu plus d’un million de lycéens clandestins en Pologne. Au moins 18 000 élèves réussirent leurs examens finaux et reçurent leur certificat. Ce qui conduisit à une situation pour le moins bizarre, où des élèves de lycées officiellement non-existants intégrèrent des universités officiellement non-existantes. En savoir plus.
Les autres formes de résistance militaire comprenait les assassinats de collabos et d’occupants, la libération des prisonniers, la publication et distribution de journaux et tracts, la transmission d’informations aux armées alliées, le sabotage, le sauvetage de Juifs… et les graffitis.
Le symbole de la résistance est une ancre (« kotwica » en polonais ») formé d’un P et d’un W. La signification première des initiales « PW » était « Pomścimy Wawer », « Nous vengerons Wawer » : Un massacre de 107 civils polonais le lendemain de noël 1939. Puis les lettres prirent le sens de Polska Walcząca (« Pologne combattante »). Le symbole, oeuvre d’Anna Smoleńska, fut peint à travers Varsovie le 27 juin 1942 par des scouts. Il signa ensuite toutes les actions de sabotage et fût tamponné sur tous les documents susceptibles de passer de regard en regard : Billets de banque, timbres, journaux autorisés pour saper l’autorité allemande. C’est à côté de la sirène, un autre symbole fort de Varsovie.
En été 1944, l’historien et militaire Krzysztof Komorowski estime à près de 700 000 résistants en Pologne. C’est avec les partisans yougoslaves de Tito et les partisans biélorusses, la plus grande armée clandestine de résistance au nazisme de la 2e guerre mondiale.
Insurrection de Varsovie de 1944
En 1944, le ghetto de Varsovie n’est plus qu’un champs de poussière suite à l’insurrection de 1943 et sa destruction systématique voulue par Hitler. Le côté « aryen » de la ville vit la fin de guerre proche avec impatience et espoir.
Depuis la défaite de Stalingrad en 1943, l’Armée Rouge bouscule les armées allemandes et alliées de l’Axe. La progression militaire la plus fulgurante du 20e siècle. A l’été 1944, soviétiques et nazis se font face de part et d’autre de la Wisla (Vistule). C’est à ce moment que la résistance polonaise va livrer son fait d’armes le plus tragique et meurtrier.
Le problème est d’abord diplomatique. Le gouvernement polonais en exil est à Londres depuis la « débâcle » de 1940. A l’été 1944, l’armée rouge a libéré la partie orientale de la Pologne et fait former un gouvernement soviétique à Lublin. Il y a donc deux gouvernements et toujours aucun pays à gouverner.
Lublin est plus proche du front et Staline n’a pas la réputation d’être facile à convaincre. Vilnius et Lviv, alors Wilno et Lwow, sont libérées par les forces conjointes polonaises et soviétiques. Les résistants ont alors le choix : le goulag ou incorporer l’armée rouge.
Le gouvernement de Londres souhaite par l’intermédiaire de son armée intérieure (la résistance) libérer Varsovie des troupes nazies. Une fois l’insurrection victorieuse, on pourra reconnaître le gouvernement de Londres comme seul et unique. Enfin, ça c’est le projet.
J’espère pouvoir finir l’article bientôt : https://fr.wikipedia.org/wiki/Insurrection_de_Varsovie
Cet évènement est indissociable de Varsovie. Vous trouverez un grand nombre de plaques et de monuments dédiées à l’insurrection de 1944.
Il y a eu 3 massacres à Varsovie. Le plus silencieux fût celui des Juifs du ghetto déportés à Treblinka. L’insurrection du ghetto fit plus de bruit. Le 3e massacre fut le dernier et il laissa une ville exsangue et détruite à 80%.
Le soulèvement de Varsovie fut l’une des batailles urbaines les plus importantes de la Seconde Guerre mondiale après Stalingrad. En Europe, seul Paris et Prague ont connu des soulèvements anti-allemands. Lors de l’insurrection de Varsovie, l’ordre d’Hitler est « Chaque citoyen doit être tué, aucun prisonnier de guerre ne doit être fait. Varsovie doit être rasée et servir d’exemple pour le reste de l’Europe ».
Pour les statistiques macabres, durée des soulèvements et nombre de morts :
- 4 jours à Prague et 2 800 morts,
- 7 jours à Paris et 7000 morts,
- 63 jours à Varsovie et plus de 200 000 morts. 10 000 soldats allemands, 16 000 soldats résistants polonais et entre 150 000 et 200 000 civils polonais.
Entre 650 000 et 600 000 habitants sont chassés de Varsovie dont 150 000 sont déportés en Allemagne pour des travaux forcés.
Après « L’ordre règne » de 1831, un peu plus de 100 ans après, fin 1944 Varsovie n’est plus.
Musée de l’insurrection de Varsovie
Le musée de l’Insurrection de Varsovie est l’un des musées les plus intéressant de Varsovie. Sa muséographie multimédia en fait un des lieux incontournables d’une visite dans la capitale.
Sur près de 3000 m2, une collection de 800 objets et de plus de 1500 photos, videos et sons vous découvrirez l’une des batailles les plus dramatiques de la seconde guerre mondiale.
Informations pratiques sur le musée de l’Insurrection de Varsovie (1944)
Le musée de l’insurrection se trouve dans le quartier de Wola à proximité du quartier Srodmiescie nord à Varsovie.
Adresse : ul. Grzybowska 79, 00-844 Warszawa
Horaires d’ouverture : Lundi, mercredi et vendredi de 8h à 18h. Jeudi de 8h à 20h. Samedi et dimanche de 10h à 18h. Fermé le mardi.
Tarif d’entrée : 30 zl (en 2023).
Accès : Tram 1, 22, 24, 8
Site officiel : http://www.1944.pl
En savoir plus sur l’Insurrection de Varsovie :
Pour en savoir plus sur la Pologne pendant la seconde guerre mondiale, vous pouvez visiter le musée de Cracovie pendant la seconde guerre mondiale et le camp d’extermination d’Auschwitz.
Carte de Varsovie : Lieux du guide touristique
Retrouvez tous les lieux du guide à visiter sur la carte de Varsovie (Pologne) : Hôtels selon votre budget, monuments incontournables, musées essentiels et insolites, parcs romantiques, bars et cafés originaux, clubs et salles de concerts où sortir, shopping…
Bon plan ! Vous pouvez télécharger gratuitement la carte pour une utilisation hors connexion.
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Cet article a le mérite de rappeler l’importance de l’insurrection de Varsovie, ainsi que son contexte. Mais il est étrangement muet sur ce qui constitue pourtant le sujet principal qu’il se propose de traiter, l’insurrection d’août-octobre 1944 à Varsovie ! Le paragraphe intitulé « Insurrection de Varsovie de 1944 » ne contient aucune évocation du déroulement de la bataille et de son issue tragique, mais seulement une phrase sans rapport direct avec l’événement, rappelant que le ghetto n’était plus en 44 qu’un champ de poussière… Une fois de plus, voilà l’insurrection de la capitale polonaise pendant l’été 1944 occultée par le soulèvement des survivants du ghetto en avril 1943 !
Bonjour, l’article n’est pas complet. Il ne cherche aucunement à occulter la bataille. Je n’ai pas eu le temps de le compléter. Je le ferai dès que possible.
Très bon musée.
Nous y sommes allés la semaine dernière, compter 25 pln par personne plus 10 pln pour l’audioguide en français.