Symbole d’un âge d’or pour Cracovie, château royal et panthéon des illustres, Wawel, c’est aussi l’histoire d’une femme qui changea la Pologne et d’un projet architectural grandiose.
Le chateau de Wawel se trouve à la pointe sud de la Vieille Ville de Cracovie sur une colline de 228 mètres d’altitude surplombant le fleuve Wisla.
Ce château symbolise l’âge d’or de la Pologne ou plutôt de la République nobiliaire des Deux Nations, le royaume polono-lituanien alors l’un des plus étendus d’Europe. C’est l’un des symboles de Cracovie.
La cathédrale du chateau contient dans son mausolée des rois et des reines, des généraux, des artistes et même un président de la République : Un des jumeaux Kaczynski.
La légende du dragon de Cracovie a lieu aux pieds du chateau côté fleuve. Une croyance hindouiste veut que l’un des 7 chakras du monde se trouve dans une crypte sous le chateau.
Chateau de Wawel au Moyen Age
Wawel occupe un prémontoire situé sur les terres du bord du fleuve Wisla. Avant l’an 1000 la ville et les fortifications sont peut être d’abord fondées par les Vislanes. Une tribu paienne ne craignant pas l’humidité.
Puis les Tchèques (Royaume de Bohême) prennent le lieu et le fortifie. Nous sommes au 10e siècle. Il s’agit d’abord d’une enceinte haute constituée d’un mélange de bois et de terre ouvert de quelques portes. Sur la colline de Wawel, on construit.
Les églises et monastères en pierre de style roman représentent l’essentiel des constructions pérennes avec le palais, siège du pouvoir temporel. Les architectes viennent de Saxe et de Lombardie témoignant déjà de la mobilité des hommes et des savoirs.
Au milieu des pierres, des constructions en bois avec les maisons des ecclésiastes, soldats et conseillers divers.
Pour retrouver une trace des édifices originels rendez-vous dans la crypte de la Cathédrale. Les autres lieux disparurent sous de nouveaux batiments. Certaines des plus anciennes chapelles encore débout furent détruites au 19e siècle. L’armée autrichienne occupait Wawel et Cracovie n’était qu’à quelques kilomètres de la frontière russe. De nouvelles casernes devaient être construites.
Wawel et Cracovie, résidence des rois de Pologne
En 1038, Le roi Casimir le grand (Kazimierz Wielki) fait de Wawel sa résidence royale, elle restera le siège de la monarchie polonaise jusqu’au déplacement de la capitale à Varsovie (1596) sous l’impulsion des rois polonais de la dynastie suédoise des Vasas.
En 1142, la cathédrale est consacrée. Elle brûlera au court du moyen âge et sera reconstruite. Pendant la période gothique, de nombreux bâtiments sont construit pour accueillir artisans, religieux et soldats. Des tours de défenses sont construites.
Renaissance à Cracovie et la reine Bona
La période de la Renaissance voit l’arrivée et le mariage de Sigismond I à Bona Sforza, héritière de la puissante famille milanaise en 1518. L’influence de Bona va transformer la cour, le château et au de là, Cracovie et la Pologne toute entière.
Bonne gestionnaire, elle multiplie les sources de revenus pour la couronne et s’investit, comme jamais auparavant une femme ne le fit, dans la vie politique du royaume. Des ponts, des routes, des moulins, des tours sont construits à travers la Pologne.
Amoureuse des arts et mécène, elle transforme les moeurs de la cour. Les idées, techniques et tendance voyagent jusqu’en Pologne. Les artistes toscans suivent. Nous leur devons une belle partie de Cracovie, à travers Wawel et la halle aux draps des Sukiennice. La naissance de la littérature polonaise intervient à cette période (Rej et Kochanowski).
Bona a aussi eu une influence exceptionnelle sur la cuisine polonaise. C’est elle qui introduit les pâtes, les tomates, herbes aromatiques, chou fleur, carotte, salade, haricot, brocoli… Elle remplaça progressivement sur les tables de la cour l’alcool de miel par le vin.
Pendant cet âge d’or, Wawel voit sa cour intérieure entourée d’arcanes. Un mausolée est crée, des sarcophages sont sculptées dans le marbre par des génie de l’époque.
> Chateau de Wawel fin 1500, dessin de Georg Braun et Frans Hogenberg.
Declin et retour en grâce au 19e siècle
La splendeur et l’importance politique de Wawel déclina par la suite. Un terrible incendie en 1595, le déplacement de la capitale à Varsovie (finalisé en 1609), les sièges suédois (1655-1657) puis l’occupation du château par l’armée prussienne (1794).
Lors de la dernière partition de la Pologne, Cracovie intègre l’Autriche Hongrie des Hasbourg. La caractère défensif de Wawel est renforcé. Une garnison occupe le château. Un hôpital militaire est construit.
Début 1900, la construction de nombreuses fortifications et fortins autour de la ville rendent obsolètes la présence de garnison sur le château.
L’archiduc Franz Josef I lance un programme de rénovation de Wawel. Des peintures de Wlodzimierz Tetmajer et des nouveaux vitraux de Jozef Mehoffer viendront décorer les chapelles de la cathédrale.
Le projet grandiose d’Akropolis
En 1900, la Pologne n’existe toujours pas. L’Autriche Hongrie, en comparaison de la Prusse ou de la Russie Tsariste, offre aux artistes polonais plus de liberté et plus d’espoir en la futur indépendance.
Alors que certain, comme Matejko, illustre les grandes étapes de l’histoire du royaume. D’autres se tournent vers l’avenir et imaginent la future colline du Wawel en Acropole : Centre politique, religieux et culturel de la Pologne.
Stanislaw Wyspianski et l’architecte Wladyslaw Ekielski ont produit nombre de dessins et de plans pour intégrer sur la colline du Wawel :
- Le parlement et le sénat,
- Le musée national, un théâtre grecque, une académie, un stade,
- La palais des évèques et le siège de l’épiscopat.
Le style est un ménage d’architecture néogothique et classique. La présence d’une coupole rappelle l’actuel château de Budapest.
Le projet n’a jamais vu le jour. L’indépendance entre les deux guerres fût trop courte. Le pouvoir communiste a cherché à nuire à la Cracovie conservatrice et intellectuelle autant que possible. Et quand bien même la volonté politique eut été acquise, le budget de l’état aurait-il permis pareille ambition ?
La maquette d’Akropolis est visible dans le Palais Krzysztofory à Cracovie dans le musée d’Histoire de la Ville.
Musées de Wawel : Appartements royaux, armes et trésor
Vous pouvez visiter les extérieurs du chateau, ses cours et remparts ainsi que la cathédrale sans payer de billets. Les intérieurs, appartements et musées sont eux payants et se visitent séparément. Au moment d’acheter vos billets, vous devrez ainsi décider quelles parties vous souhaitez visiter.
Le musée rassemble des œuvres d’art associées au château royal du Wawel, aux rois et aux reines de Pologne et à de grandes collections de magnats. Une partie de la décoration originale a été détruite, détériorée ou volée par les occupants prussiens, autrichiens et russes.
Au fil des ans, l’objectif de la politique d’acquisition du musée a été de réunir des actifs historiques dispersés et de développer les collections.
Les musées et visites guidées du chateau de Cracovie incluent :
Collections permanentes :
1. Chambres étatiques – visite d’approx. 50 min, entre 20 et 25 zl (haute saison).
2. Appartement royaux – visite d’approx. 50 min entre 23 et 27 zl (haute saison). Il s’agit d’une visite guidée.
3. Trésor de la couronne et armurerie – visite d’approx. 50 min entre 20 et 25 zl (haute saison).
4. Art oriental – visite d’approx. 30 min entre 8 et 10 zl (haute saison).
5. Le Wawel perdu – visite d’approx. 40 min entre 10 et 12 zl (haute saison).
Visites saisonnières :
6. Tanière du dragon – visite d’approx. 10 min : 5 zl
7. Tour Sandomierska – visite d’approx. 20 min : 5 zl
8. Architecture de Wawel et jardin. Comptez environ 1h30 : 18 zl. Il s’agit d’une visite guidée incluant en partie le Wawel perdu et la visite de la tour Sandomierska.
Pendant la saison d’été (du 1er avril au 31 octobre), un billet promotionnel spécial « 3+1 » est proposé.
De mon point de vue, les visites les plus intéressantes sont les « Chambres étatiques » et les « Appartements royaux ». Si vous visitez le chateau en été, j’ajouterai la visite « Architecture de Wawel et jardin ». Si vous êtes amateur d’armes, le « Trésor et l’armurerie ».
Expos permanentes des musées de Wawel
Aperçu des Chambres étatiques du Chateau de Cracovie
Les tapisseries commandées par Sigismond Auguste sont le trésor le plus précieux des salles Renaissance et le seul objet d’art préservé de la décoration intérieure d’origine. Tissées à Bruxelles avant 1572, elles représentent des scènes bibliques et grotesques. Il y a aussi de précieuses peintures, des meubles italiens, principalement de la Toscane du 16e siècle, et des portraits royaux polonais.
Pillé en 1795 par les Russes, il a été récupéré en 1922-1928. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la collection a été évacuée par voie terrestre et maritime via la Roumanie, la France et l’Angleterre vers le Canada. Les tapisseries sont retournées au château du Wawel en 1961.
Les trois pièces du rez-de-chaussée ont conservé leurs plafonds en bois Renaissance. Leurs portails en pierre ont été reconstruits dans l’entre-deux-guerres. De nombreuses chambres ont des poêles en faïence de style baroque tardif qui remplacent les poêles Renaissance d’origine détruits au 19e siècle lorsque Cracovie était sous domination autrichienne.
Dans la salle des envoyés se tenaient des séances de la Chambre basse (Seym) en présence du roi. Le coffre de plafond, reconstruit dans la première moitié du 20e siècle, montre 30 sculptures sur bois de têtes humaines créées en 1540. Le plafond d’origine – l’œuvre de l’atelier de Sebastian Tauerbach – était composé de 194 de ces sculptures.
La salle du sénateur est la plus grande salle du château. Elle était à l’origine destinée aux sessions du Sénat, aux cérémonies de cour, mariages royaux, représentations théâtrales et bals. Le premier mariage royal, celui de Sigismond I à Bona Sworza, a eu lieu ici en 1518.
Aperçu des appartements royaux du Chateau de Cracovie
Au premier étage, il y a des appartements royaux privés.
Les portails gothiques et de la Renaissance de Maestro Benedict sont remarquables. Le mobilier de la Renaissance comprend des œuvres d’art d’Europe du Nord et d’Italie.
L’élément le plus intéressant sont peut être l’ancienne collection de peintures de la Renaissance italienne de la famille Lanckoroński. Elle comprend des œuvres de peintres célèbres tels que Simone Martini, Dosso Dossi, Segna di Bonaventura, Bernardo Daddi, entre autres.
Dans l’aile nord du palais, il y a deux salles avec des objets du règne en Pologne. Parmi eux, une intéressante collection de porcelaine de Meissen de la dynastie Wettin.
Armurerie et trésor du Chateau de Cracovie
Cette collection comprend l’épée de couronnement Szczerbiec – l’objet le plus précieux de la collection.
La collection comprends des pierres précieuses (datant du 2e siècle av.J.-C. au 18e siècle ap. JC), parmi lesquelles le joyau de la famille Lanckoroński, un pendentif romain trouvé sur le Wawel, un calice commandé par Casimir le Grand, le manteau d’un chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit reçu en 1676 du roi Louis XIV de France et une épée consacrée et des couvre-chefs présentés par le pape Innocent XI en 1684.
Une salle abrite une partie du butin de guerre des campagnes militaires polonaises du 17e siècle dont les trophées de la campagne de Vienne (1683). Il s’agit notamment d’équipements équestres fabriqués dans les ateliers turcs, persans et polonais les plus connus des 17e et 19e siècles.
Vous verrez aussi une armure de hussards polonais du 17e siècle dont une avec ses ailes originales. Des copies de bannières capturées par les chevaliers teutoniques de Grunwald en 1410 sont suspendues sous la voûte du premier sous-sol.
Des armes à manche et des épées à deux mains, des hallebardes, des glaives, des armures, costumes d’armure, armure de tournoi de différentes époques et de différents régions et des meilleurs centres de production allemands, italiens, français et espagnols. Des rapières, des épées de cavaliers et des sabres. Des épées courbes, des sabres de hussard et un czeczuga unique (un sabre arménien). Des canons, des obusiers et des mortiers – allant des petits canons de cérémonie aux énormes canons d’extérieur…
Après la destruction des insignes royaux par les Prussiens en 1795 et la perte de presque tous les trésors, la nouvelle collection, systématiquement augmentée depuis 1930, ne fait que donner une idée de l’ancienne magnificence du lieu.
Wawel perdu du Chateau de Cracovie
Tous les objets présentées ont été retirés de leur emplacement d’origine à différents moments et dans diverses circonstances.
Les sculptures et les éléments en pierre sculptée témoignent de la transformation de la colline de Wawel. Les objets sont classés par groupes thématiques :
- Eléments architecturaux de la cour à arcades;
- Fragments de la façade du palais royal,
- Pièces découvertes lors de fouilles archéologiques,
- Sculpture et pierre de la cathédrale de Wawel.
Art oriental du Chateau de Cracovie
Les objets exposés présentent un aspect particulier du patrimoine et du goût artistique polonais. A la suite des contacts militaires et commerciaux avec les pays du Proche-Orient, la Pologne a été imprégnée d’œuvres d’art de Turquie, de Crimée, du Caucase et d’Iran. Aussi bien de tapis, que de soieries, tapisseries, armes et armurerie, selles de cheval… qui sont devenus des objets d’usage quotidien et rituel parmi la noblesse et les membres de la cour.
Le Wawel abrite l’une des plus grandes collections de tentes ottomanes au monde. Ces «palais mobiles» ont été capturées lors de la bataille de Vienne en 1683 par Jean III Sobieski sur l’armée ottomane commandée par Kara Mustapha. Les tentes sont affichées de façon intermittente, afin de protéger le tissu déjà affaibli et de ralentir le processus de détérioration.
Une partie distincte de l’exposition est consacrée à la céramique d’Extrême-Orient : Grands vases chinois des 17e et 18e siècles et une collection de porcelaines japonaises, principalement de type Imari (18e siècle).
Expos saisonnières des musées de Wawel
Architecture et jardins du Chateau de Cracovie
La visite commence par l’exposition « Wawel perdu » et se poursuit vers les cours extérieures et à arcades, les jardins royaux, les remparts et le long de l’élévation nord, le passage du Tatar et la cour Báthory. Les participants à la visite sont invités à visiter la tour Sandomierska.
Les jardins royaux ont été reconstruits sur la base des jardins de la Renaissance. Les plantes utilisées et l’aménagement des allées évoquent l’atmosphère des jardins de l’époque. Les jardins comprennent une terrasse supérieure et inférieure et un petit vignoble.
Tanière du dragon
La grotte s’est formée il y a près de 12 millions d’années. Remplies de niches et de fissures mystérieuses, elle mesure 270 mètres de long, dont 81 mètres sont ouverts au public.
Jusqu’au 19e siècle, la première et la chambre la plus basse était remplie d’eau qui servait à alimenter les bâtiments du Wawel.
Tour Sandomierska
L’une des trois tours d’artillerie du château de Wawel. Construite vers 1460, elle renforçait les défenses au sud du chateau : Le côté le plus vulnérable.
En temps de paix, les tours servaient de prisons, les étages supérieurs étant réservé à la noblesse.
Le sommet de la tour offre une belle vue sur Cracovie.
> Cour renaissance du chateau de Wawel à Cracovie – Photo de Piotr Doniec @ Flickr
Découvrez l’autre résidence royale suite au transfert de la capitale, le chateau royal de Varsovie.
Informations pratiques sur le Chateau de Wawel à Cracovie
Le chateau de Wawel se trouve à la pointe sud de la Vieille Ville de Cracovie.
Le nombre de billets journaliers est limité, aussi il est préférable de venir le matin si vous souhaitez visiter les musées.
Horaires d’ouverture et tarifs sur le site officiel : https://wawel.krakow.pl/en/hours-tickets-reservations-luggage
Certains musées sont gratuits les lundis pendant la saison d’été (1er avril au 31 octobre) et le dimanche pendant la saison d’hiver (du 2 novembre au 31 mars). Vous devrez retirer votre billet et dans ce cas de figure aussi le nombre de billets est limité.
Carte de Cracovie : Tous les lieux du guide touristique
Retrouvez tous les lieux du guide sur la carte de Cracovie (Pologne) : Hôtels selon votre budget, monuments incontournables et plus insolites, musées à ne pas rater, parcs romantiques et reposants, bars originaux, clubs où sortir, shopping vintage…
Bon plan ! Vous pouvez télécharger gratuitement la carte pour une utilisation hors connexion.
Où dormir à Cracovie en Pologne en 2024 ? Sélections d’hébergements jolis, centraux ou pas chers
Pour séjourner à Cracovie (Pologne), voici nos suggestions d’hébergements en fonction de votre budget :
Auberges de jeunesse à Cracovie à partir de 10 euros
Hotels dans le centre de Cracovie / Hotel dans le quartier de Kazimierz
Hotels de luxe à Cracovie à moins de 100 euros
bonjour, madame, monsieur
Vous sachez sûrement qu,après la deuxième guerre mondiale, les trésors de la Pologne étaient entreposés au Canada, Québec. Je cherche la vérité, il y a plusieurs versions, j,aimerais savoir la vrai version …de son départ de Cracovie et au retour des trésors du Québec.
Merci de votre collaboration
Bonjour Claude, je vous conseille la traduction via Google Translate ou autre outil de l’article suivant : kronikamontrealska.com/2016/01/19/odyseja-polskich-skarbow-narodowych-krotka-teoria-konspiracji/
Il semble documenté et complet.
Bien à vous,
Maciej
Bonjour Maciej,
Je prépare un documentaire sur l’histoire du château de Wawel et je suis au milieu de mes recherches historiques ! Votre article est vraiment très intéressant et riche en informations. Savez-vous où je pourrais me procurer des détails sur l’histoire architecturale du château ? et où je pourrais trouver les 3 représentations numériques que vous avez intégrées au début de votre article ? Je suis basée à Paris et parcours de nombreuses bibliothèques, mais la littérature en français est assez pauvre au sujet de Wawel.
Bien à vous,
Valentine
Bonjour Valentine, je me rapprocherais des équipes du musée de Wawel et du musée de l’histoire de la ville dont sont issues les représentations de Cracovie au Moyen-Age. Elles pourront vous aider et vous conseiller au mieux. Bon travail de recherche et n’hésitez pas à partager votre résultat après sa réalisation.