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Découvrez le Parc Régional de l’Appia Antica à Rome, une bouffée d’air, un trésor historique et naturel, incluant les catacombes, la Villa des Quintili, le Parco della Caffarella et le Parc des Aqueducs entre autres monuments. Un lieu ressourçant à parcourir à vélo.

Via Appia à proximité de la Villa des Quintili à Rome.
Via Appia à proximité de la Villa des Quintili à Rome.

La Via Appia, la reine des routes commence à la porte sud de la ville. Elle prolonge les parcs et espaces verts du quartier antique de Rome au sud du Colisée, du Cirque Maximus et des Thermes de Caracalla

La visite de Rome est intense. La ville est monumentale et étendue. L’essentiel se visite à pied. Le sol est irrégulier. Votre attention est partagé entre où poser vos pieds et les merveilles à chercher du regard. L’affluence est grande. Il fait chaud voire très chaud. La ville compte quelques parcs et jardins mais l’essentiel est minéral. De la pierre, des ruines et des bâtiments parfois gigantesques serrés les uns aux autres ou séparés par des routes et avenues bruyantes et souvent congestionnées.

Le Parc Régional de l’Appia Antica offre une escapade tranquille loin de l’agitation urbaine. Une balade à pied ou encore mieux à vélo.

Passé la circulation des derniers axes routiers, on plonge sans transition dans une ambiance champêtre quasi irréelle. Une allée de cyprès, des oliviers, les champs de blé dodelinant dans la brise. Peu de lieux dans la capitale italienne ont gardé ce souffle à la fois épique et emprunt de sérénité. Cela ressemble à une carte postale envoyée il y a 2000 ans. Ce qui serait une performance convenable pour la poste italienne d’aujourd’hui.

C’est une destination incontournable (si vous avez plusieurs jours) pour tous ceux qui visitent Rome. Il offre une combinaison unique de beauté naturelle et de patrimoine historique, permettant aux visiteurs de se plonger dans l’histoire de l’Empire romain tout en profitant de la nature.

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Pourquoi visiter la Via Appia et les attractions alentours ?

Le Parc Régional de l’Appia Antica est connu pour être l’un des plus importants sites archéologiques et naturels de Rome.

Il englobe des portions de la célèbre Via Appia Antica. La Via Appia Antica est connue pour être l’une des routes les plus anciennes et les mieux préservées de l’Empire romain. Construite en 312 av. J.-C., elle reliait Rome à Brindisi, facilitant le transport des troupes et des marchandises. Aujourd’hui, elle est célèbre pour ses nombreux sites archéologiques, ses villas anciennes, ses catacombes et ses paysages pittoresques.

Carte des voies romaines Via Appia et Via Appia Trainana (en rouge) nommée en l'hommage de Trajan.
Carte des voies romaines Via Appia et Via Appia Trainana (en rouge) nommée en l’hommage de Trajan.

L’intérêt d’une visite réside dans la possibilité de marcher sur les traces des anciens Romains tout en profitant de la nature luxuriante et des paysages magnifiques.

Le Parc des Aqueducs, quant à lui, est célèbre pour ses imposantes structures romaines qui dominaient autrefois le paysage. Les ruines des aqueducs Claudia et Anio Novus sont particulièrement impressionnantes, témoignant de l’ingénierie avancée des Romains. Ce parc est un lieu idéal pour les amateurs de photographie et d’histoire, offrant des vues spectaculaires et des opportunités uniques de découvrir l’architecture romaine.

Le Parco della Caffarella est particulièrement apprécié pour sa tranquillité et ses sentiers de randonnée. C’est un espace vert protégé où l’on peut observer une variété d’espèces animales et végétales.

Paysage de campagne du Latium dans la Villa des Quintili à Rome.
Paysage de campagne du Latium dans la Villa des Quintili à Rome.

La Via Appia à vélo

Je vous encourage à envisager la visite à vélo. Des voies de terre ont été creusées à force de passage de chaque côté de la voie pavée, véritable tape fesse antique.

S’il est possible d’emprunter un vélo de ville, cela reste plus agréable en VTT. Vous pourrez, à certains endroits, prendre un peu de vitesse ou aborder avec confiance les racines que vous croiserez sur votre chemin.

Il existe des tours organisés. Le lieu est riche en histoire et cela peut s’avérer utile d’avoir un guide, si vous n’avez pas eu le temps de vous documenter. Les planches explicatives sur le trajet sont rares.

Si vous avez envie de vous laisser porter sans contrainte de vitesse, de trajet ou de groupe, la location de vélo et la gestion du trajet est assez simple. il faut compter une vingtaine d’euros pour une journée point ouverture à 9h30 jusqu’à 18h le soir. C’est confortable pour faire un bon tour sans se presser. 

Il est conseillé de réserver à l’avance.

Où louer son vélo ?

  • Un lieu de location se trouve au nord de la voie. Adresse : Via Appia Antica, 56, 00179 Roma RM, Italie.
  • Un autre se situe au niveau d’un café : Appia Antica Caffè. Adresse : Via Appia Antica, 175, 00179 Roma RM, Italie.
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Histoire de la Via Appia

  • 312 av. J.-C. : Début de la construction de la voie par l’édile Appius Claudius Caecus, pour relier Rome à Capoue au nord de Naples. Première grande voie pavée romaine, surnommée plus tard regina viarum (« reine des routes »).
  • 298–290 av. J.-C. : Prolongement vers le sud durant les guerres samnites, afin d’assurer le contrôle militaire de la Campanie.
  • 272 av. J.-C. : Extension jusqu’à Brundisium (Brindisi) après la conquête de Tarente. La Via Appia devient l’axe stratégique reliant Rome à la mer Adriatique et aux routes de l’Orient.
  • 73–71 av. J.-C. : Révolte de Spartacus. Après la défaite des esclaves par Crassus en 71, 6 000 prisonniers sont crucifiés le long de la Via Appia entre Capoue et Rome, transformant la route en symbole de la puissance répressive romaine. Un crucifié tous les 30 mètres sur 200 kilomètres. Le signal est clair : On ne remet pas en cause la structure sociale de Rome.
  • Empire romain (Ier–IIIe s. apr. J.-C.) : La Via Appia est embellie et jalonnée de monuments funéraires prestigieux (mausolée de Caecilia Metella, villa des Quintili, catacombes chrétiennes). Elle devient un véritable axe monumental aux portes de Rome.
  • IVe–VIe s. apr. J.-C. : Déclin progressif : avec les invasions et l’affaiblissement de l’Empire, la route est moins entretenue et perd son rôle commercial majeur.
  • Moyen Âge : La Via Appia tombe en ruine, une partie est abandonnée ou intégrée à des domaines ruraux ou écclésiastiques. Certains monuments sont fortifiés et transformés en tours ou châteaux (par ex. le mausolée de Caecilia Metella).
  • XVIe–XVIIe s. : Redécouverte progressive par antiquaires, érudits et voyageurs du Grand Tour, fascinés par ses ruines et ses tombeaux.
  • XIXe s. : Travaux de dégagement et de restauration menés notamment par l’archéologue Luigi Canina (1850). Plantation des pins parasols qui bordent encore aujourd’hui certains tronçons, donnant à la route son paysage emblématique.
  • XXe s. : La Via Appia Antica est classée zone protégée et devient parc archéologique (1930).
  • Aujourd’hui : Le Parco Regionale dell’Appia Antica (créé en 1988) protège et valorise environ 16 km de la route et de ses monuments, permettant aux visiteurs d’en parcourir les vestiges à pied ou à vélo.
Grand Tour : Goethe sur fond de Via Appia à Rome par Johann Heinrich Wilhelm Tischbein.
Grand Tour : Goethe sur fond de Via Appia à Rome par Johann Heinrich Wilhelm Tischbein.
Osteria sur la Via Appia près de Rome par le peintre Albert Flamm.
Osteria sur la Via Appia près de Rome par le peintre Albert Flamm.

Appia Antica aujourd’hui

Plusieurs espaces composent le parc régional de l’Appia Antica :

  • La route antique bordée de sépultures, de catacombes et d’un des palais antiques les plus remarquables. 
  • Le parc des aqueducs,
  • La vallée alluviale du parc de Caffarella. 

La route romaine correspond à une solide voie pavée ponctuée de ruines et bordée de pin parasol et de cyprès. C’est exactement le paysage enchanteur qui se déroule devant vos yeux pendant près de 8 km. 

La première partie de la Via Appia est la plus touristique. S’enchainent alors les catacombes de sainte-Calixte (la plus fréquentée) et de San Sebastian.

Certains parcourent la voie à pied jusqu’à Brindisi, port sur l’Adriatique en face de l’Albanie et ouverte sur la Grèce inspiration sans égale pour Rome. 612 km pour une 30-aine de jours de marche.

Après des années d’abandon, de destruction et de betonisation, une partie du tracé doit être préservée, balisée et entretenue. Le grand voyageur Paolo Rumiz revient sur la route, son histoire et son actualité dans son récit de voyage “Appia” (collection Folio / Gallimard).

La voie romaine Via Appia à proximité de la Villa des Quintili.
La voie romaine Via Appia à proximité de la Villa des Quintili.

Catacombes de la Via Appia

Voici les principales catacombes situées dans le parc de la Via Appia Antica :

  • Catacombes de San Sebastiano : creusées au IIIᵉ siècle, elles doivent leur nom à saint Sébastien martyrisé ici, et furent un lieu de pèlerinage car elles abritèrent provisoirement les reliques de Pierre et Paul.
  • Catacombes de San Callisto : créées vers le IIᵉ siècle, elles constituent le plus vaste complexe funéraire chrétien de Rome (près de 20 km de galeries), et accueillirent les sépultures de nombreux papes et martyrs.
  • Catacombes de Domitilla : parmi les plus anciennes (IIᵉ siècle), elles s’étendent sur environ 15 km et se distinguent par leurs fresques remarquables ainsi que par une basilique souterraine dédiée aux saints Nérée et Achillée.
  • Catacombes de Santa Priscilla : utilisées du IIᵉ au Vᵉ siècle, elles sont réputées pour leurs peintures paléochrétiennes, dont certaines des plus anciennes représentations de la Vierge Marie.
Fresque représentant Saint Pierre et Saint Paul se trouvant dans les catacombes au sud de Rome.
Fresque représentant Saint Pierre et Saint Paul se trouvant dans les catacombes au sud de Rome.

Les catacombes correspondent à d’anciennes carrières de calcaire et de pierre volcanique friable (pouzzolane) utilisée pour créer du ciment. Ces carrières furent progressivement utilisées par les premiers chrétiens comme lieu de sépulture.

Les caveaux étaient creusés dans la roche. Les corps étaient disposés dans des linceuls recouverts de chaux avant d’être scellé avec de l’argile. La chaux brûlait la chair. Cela évitait que le lieu ne se transforme en foyer épidémique.

Une solution rapide et efficace pour faire disparaître les corps. Si vous connaissez la série The Wire vous voyez l’idée.

La cloison en argile servait aussi à cacher les ossements et à éviter de transformer l’expérience d’une balade familiale dans les souterrains en scène d’horreur. Les pilleurs de tombes sont venus percer les cloisons au fil du temps à la recherche d’un probable trésor.

Vous ne verrez pas de cranes ou de fémurs comme aux Catacombes à Paris. Les ossements ont été regroupés aux niveaux inaccessibles. 

Plusieurs types de sépulture coexistaient. Il y avait d’abord la sépulture individuelle réservée aux plus riches, il y avait ensuite les cadeaux familiaux et enfin les caveaux par corps de métiers, par profession si vous préférez. 

Il faut s’imaginer traverser les galeries sombres à la lueur d’une lampe à huile en famille pour rendre hommage à son aïeul. Est-ce que les enfants étaient terrifiés ou au contraire trop heureux de venir ici frissonner et se perdre dans les couloirs ? Régnait-il un silence grave ou conjurait-on la peur par une prière commune, sonore et rassurante ? La présence de chaux créait peut-être un picotement au niveau du nez ce qui forçait quelques larmes à couler ? Amenait-on des offrandes aux morts ? Une pierre comme chez les Juifs, des coquelicots présents dans les champs alentours dont le rouge des pétales est peut-être plus intense qu’ailleurs ?

Aucune photo n’est autorisée à l’intérieur des catacombes. Il faut donc imaginer des couloirs étroits et relativement bas de plafond. Cela reste suffisamment haut, si vous ne faites pas deux mètres… 

Le long de la Via Appia en plus des catacombes se succèdent des mausolées et lieu d’exploration archéologique

  • Tombe de Cæcilia Metella : Monument funéraire circulaire du Ier siècle av. J.-C., dédié à une noble romaine, devenu forteresse médiévale.
  • Capo di Bove : Vestiges thermaux bien conservés du IIᵉ siècle, probablement liés à la propriété de l’aristocrate Hérode Atticus.
  • Tombe de la Via Patina : Mausolée de brique du IIᵉ siècle, exemple typique de sépulture familiale romaine bordant l’Appia.
  • Villa di Sette Bassi : Immense villa suburbaine impériale du IIᵉ siècle, avec pavillons résidentiels, jardins et structures thermales.

Les sépultures les plus impressionnantes ont la forme de cylindre. Pour certains de près de 40 mètres de haut. Certains lieux sont gérés par la ville, d’autres par le ministère de la Culture et enfin d’autres encore par le Vatican

L’avantage de prendre un guide sera de nommer les sépultures et d’aborder les défunts et leurs histoires. Des informations que vous ne trouverez pas systématiquement sur place. Dans un effort de préservation du lieu (?), les plaques et panneaux explicatifs sont rares. 

Ainsi, vous pourrez passer devant les tombes de Sénèque sans même lui adresser un clin d’œil entendu ou un coup de menton d’approbation. 

Mausolée de Caecilia Metella sur la Via Appia par  Oswald Achenbach.
Mausolée de Caecilia Metella sur la Via Appia par Oswald Achenbach.

Tombe de Sénèque

A côté des membres de l’élite, dont l’histoire n’a pas retenu beaucoup plus qu’une filiation. Il y a une super star de la punchline.

Lucius Annaeus Seneca (Sénèque le Jeune) est né vers 4 av. J.-C., mort en 65 apr. J.-C. Il se suicide sur ordre de l’empereur Néron après des accusations de complot. Il fût longtemps son précepteur et conseiller.

Philosophe stoïcien, homme politique, dramaturge, essayiste. Sa fortune personnelle, sa proximité du pouvoir politique mais aussi ses écrits sur la morale, la tempérance, la vertu, la colère, la sérénité sont célèbres.

La pensée de Sénèque résumé en 4 points

  • L’idée que le bonheur ne dépend pas des circonstances extérieures mais de l’esprit, de la vertu.
  • L’importance de maîtriser ses passions, ses émotions : colère, peur, désir.
  • La méditation sur la mort et la finitude : accepter la mortalité, vivre chaque jour en conscience.
  • L’éloge de la modération, du détachement : avoir peu de besoins, se suffire de soi-même.

Quelques citations de Senèque

  • « L’humanité en général flotte misérablement entre la crainte de la mort et les afflictions de la vie: ils répugnent à vivre et ils ne savent pas mourir. »
  • « La plus grande partie de la vie se passe à mal faire, une grande part à ne rien faire et la totalité de la vie, à faire autre chose que ce qu’il faudrait. »
  • “Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.”
  • “La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie.”
  • « Le pauvre n’est pas celui qui a peu, mais celui qui en veut toujours plus. »
  • « Pendant que nous sommes parmi les hommes, pratiquons l’humanité. »
  • « Etre esclave de soi est le plus pénible des esclavages. »

Plusieurs ouvrages de Sénèque nous sont parvenus et méritent près de 2000 ans après sa mort notre attention entière.

A l’heure des addictions multiples, des distractions technologiques futiles, des animosités nourries par les algorithmes, des appétits consuméristes sans fin et de nos procrastinations faciles et épuisantes. Non seulement, sa pensée n’a rien perdu de sa profondeur et de son acuité, mais elle apparaît plus essentielle que jamais

Prochaine étape essentielle : Villa des Quintili

La splendeur du palais n’a pas porté chance à ses propriétaires. Accusés de comploter contre l’empereur Commode, ils furent condamnés à mort. L’empereur fit main basse sur le bien.

Une partie importante a été fouillée et donne une idée de la dimension, de l’originalité et de la magnificence du lieu. Son immense jardin clôturé ou son stade pour les courses de char donnent une idée de la puissance de la famille avant sa chute. 

Le lieu se découvre en plusieurs espaces ce qui permet de parcourir des champs de blé la main caressant les épis comme un gladiateur trop heureux de retrouver les siens. 

Je vous conseille de visiter la Villa. C’est intéressant, champêtre, pittoresque avec les montagnes en toile de fond, avec suffisamment d’éléments tangibles et de présentations pour se permettre d’imaginer le lieu et pas uniquement regarder des ruines avec un air profond ou ennuyé.

Autre avantage, le lieu accueille relativement peu de touristes par rapport à des attractions antiques dans le centre de Rome (Colisée, Forum, Thermes…).

C’est agréable de toucher du doigt l’histoire antique de Rome en dilettante, sans tomber dans une exhaustivité de périodes, de noms, de lieux, d’objets, d’épigraphes, de bouts de colonnes, de pieds sans genoux, de visages sans nez, de torses sans bras… qui rend d’autres lieux plus difficiles à lire dans leur ensemble.

Ruines de la Villa des Quintili à rome sur fond de montagnes.
Ruines de la Villa des Quintili à rome sur fond de montagnes.

Musée

Il y a d’abord un petit musée où sont présentés les résultats des fouilles avec de statues de divinités mythologiques gréco-romaines et d’autres divinités empruntées plus à l’est dans l’actuel Iran et Syrie, c’est-à-dire Mithra, Isis, Artémis et d’autres. 

Les statuts sont belles, les explications sont claires et le point fort du lieu est sa taille. Un musée à taille humaine et peu fréquenté. Vous pourrez apprécier les oeuvres sans être obligé d’avancer au pas de course à travers des dizaines de salles à explorer avec plusieurs centaines de visiteurs. 

Statue de Zeus Bronton dans l'Antiquarium de la Villa des Quintili à Rome.
Statue de Zeus Bronton dans l’Antiquarium de la Villa des Quintili à Rome.

Ruines du palais

Il y a ensuite le lieu des fouilles et du palais. Des panneaux détaillent les pièces et fonction des différents espaces. Il manque peut-être sur place une représentation d’ensemble. Vous l’aurez au troisième lieu.

Ruines de la Villa des Quintili à Rome.
Ruines de la Villa des Quintili à Rome.

Santa Maria Nova et l’histoire de la Via Appia

Accolé à la Via Appia, l’ancienne église ou monastère de la Santa Maria Nova revient sur l’histoire du lieu avec une présentation multimédia informatique et efficace

L’histoire de la Via Appia, ces batailles légendaires entre les chevaliers (ou curitae) d’Albi et de Rome. L’évolution de l’Antiquité au Moyen-Âge quand les propriétés de l’Empire passent à l’église. La redécouverte du lieu au 18e lors du Grand Tour des artistes et aristocrates du Nord de l’Europe. La plantation des pins parasols et cyprès par centaines au 19e ce qui donne son caractère au lieu aujourd’hui. La présence de ce bout de campagne romaine dans d’innombrables œuvres picturales puis au 20e siècle dans de films célèbres ayant fait le tour du monde : Quo Vadis de Mervyn LeRoy, Dolce Vitta de Fellini ou encore Le Spectre (James Bond) de Sam Mendes.

Si vous arrivez par la Via Appia, sachez que l’entrée de la Villa des Quintili se fait par le musée sur une voie routière très fréquentée (Via Appia Nuova).

  • Si vous êtes à vélo c’est jouable. En moins de 5/10 minutes, vous pourrez acheter votre entrée à la billetterie du musée. 
  • Si vous arrivez à pied, cela vous fait faire une boucle pas nécessairement agréable. Vous pouvez accéder à Villa en achetant un billet en ligne. Vous passerez à travers la Santa Maria Novapour rejoindre les ruines et le musée. L’achat en ligne peut-être un petit peu long de l’aveu d’une personne travaillant au musée. Je me baladais en vélo donc impossible d’infirmer ou de confirmer cette information.

Parc des aqueducs 

Le parc des aqueducs est facilement accessible depuis la Via Appia si vous êtes à vélo. c’est également faisable à pied mais cela vous demandera un peu plus de temps. 

Vous y trouverez essentiellement des prairies et pelouses parcourus par une rivière et sa végétation aquatique, entre autres des iris jaune et des ajoncs. Des cannes à l’aspect plus proche du bambou poussent abondamment dans le coin. 

Dans ce paysage de ruines plus ou moins bien conservées, des aqueducs se dressent fièrement malgré les dégradations imposées par les siècles.

Les arcs monumentaux des aqueducs de l’Aqua Claudia et Anio Novus sont hauts de 10 à 15 mètres. Leurs arches sont littéralement monumentales et témoignent du génie maçonnique architectural et bien sûr hydraulique des Romains. 

Ils furent construits entre 38 et 52 apr. J.-C. Leurs grands arcs atteignaient la Porta Maggiore près du quartier de San Lorenzo au sud de la Gare centrale de Roma Termini après avoir parcouru respectivement 68 et 87 km.

L’aqueduc Anio Novus est non seulement l’un des aqueducs les plus plus longs mais aussi l’un de ceux qui fournissaient le plus d’eau à la ville.

Le parc est paisible est très bien entretenu, ce qui le rend très agréable pour quelques heures les pieds dans l’herbe en mode pique-nique ou tout simplement pour flirter dans un cadre romantique. 

Dans le Parc des aqueducs dans le parc régional de la Via Appia à Rome.
Dans le Parc des aqueducs dans le parc régional de la Via Appia à Rome.
Saule dans le Parc des aqueducs dans le parc régional de la Via Appia à Rome.
Saule dans le Parc des aqueducs dans le parc régional de la Via Appia à Rome.
Touristes à vélo dans le Parc des aqueducs dans le parc régional de la Via Appia à Rome.
Touristes à vélo dans le Parc des aqueducs dans le parc régional de la Via Appia à Rome.

Vallée de Caffarella 

La vallée de Caffarella présente un visage différent, à la fois du parc des aqueduc, que de la Via Appia. C’est beaucoup plus sauvage et le dénivelé en font un bon terrain de jeu en vélo ou pour les adeptes de footing.

La vallée de caffarella présente une végétation riche correspondant à plusieurs écosystèmes : forêt alluviale (ou forêt inondable), prairie, bois et bosquet auquel s’ajoute des espèces méditerranéennes typiques.

Vous trouverez aussi bien des peupliers, des houblons, des orties, de la menthe ou de la vigne sauvage. Que des mûriers, des chênes verts ou chênes lièges, des lauriers, de la myrte ou des figuiers.

C’est peut-être aussi un peu moins charmant qu’un alignement de pins parasols élancés, mais cela a l’avantage de fournir un habitat à de nombreuses espèces animales, insectes, oiseaux et batraciens en tête. 

Le cheminement d’un lieu à l’autre permet de mesurer la diversité des paysages et des écosystèmes de la campagne romaine. 

Il est possible de rejoindre la vallée depuis au moins deux autres endroits. 

  • Depuis la Via Appia cela se fait assez simplement puisque les deux espaces sont directement reliés par un sentier. 
  • Depuis le parc des aqueducs, vous devrez emprunter des routes avec beaucoup de circulation ce qui rend la chose moins agréable mais largement faisable. Comptez-moi de 10 minutes pour rejoindre l’entrée de la vallée depuis le parc des aqueducs. 
Dans la Vallée Caffarella dans le parc régional de la Via Appia à Rome.
Dans la Vallée Caffarella dans le parc régional de la Via Appia à Rome.

Prix des billets, horaires d’ouverture, accès en transport en commun et site officiel

Accès : Le parc est bien desservi par les transports en commun.

  • Accéder à la via Appia depuis le nord. Prenez la ligne B du métro jusqu’à la station Colosseo ou Circo Massimo, puis montez dans le bus n°118. Celui-ci vous déposera sur la Via Appia Antica en 10 minutes. La ligne 218 vous déposera également à proximité des principaux points d’entrée du parc.
  • Par le milieu du parcours. Rejoignez la ligne A du métro jusqu’à la station Arco Di Travertino, puis empruntez le bus n°660 jusqu’à l’arrêt Appia Pignatelli/Almone. A noter que la fréquence des bus n’est pas dingue (tous les 40 minutes). Vous arriverez à proximité de l’Appia Antica Caffè. De là, deux options s’offrent à vous : remonter la Via Appia vers le nord pour découvrir ses principaux monuments ou louer un vélo au café et explorer le tronçon sud, beaucoup plus calme et moins fréquenté.
  • Depuis la Villa dei Quintili : Autre option, descendez à la station de métro Arco di Travertino (ligne A), puis prenez le bus n°663 ou 664 jusqu’à l’arrêt Villa dei Quintili, sur la Via Appia Nuova. Voici l’entrée principale, après avoir visité le musée et les ruines du palais, vous pourrez rejoindre une agréable portion tranquille de la Via Appia Antica. Comptez ensuite environ 7 km pour atteindre son accès nord.

Prix d’entrée : L’entrée au Parc Régional de l’Appia Antica est gratuite, bien que certains sites spécifiques à l’intérieur du parc, comme les catacombes ou les musées, puissent nécessiter un billet d’entrée.

Horaires d’ouverture : Les horaires d’ouverture varient selon les saisons et les sites, mais le parc est généralement accessible tous les jours de l’aube au crépuscule. Il est recommandé de vérifier les horaires spécifiques pour les différentes attractions du parc avant de planifier votre visite.

Site officiel : https://www.parcoappiaantica.it/ Le site propose également des cartes, des plans et des guides pour vous aider à planifier votre visite, ainsi que des informations sur les visites guidées disponibles.

Carte de Rome : Tous les lieux du guide

Retrouvez tous les lieux du guide à visiter sur la carte de Rome (Italie) : Hôtels selon votre budget, monuments incontournables et insolites, musées originaux et superbes, parcs romantiques et reposants, bars animés, où sortir, shopping vintage…

Bon plan ! Vous pouvez télécharger gratuitement la carte pour une utilisation hors connexion.

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Via Appia à proximité de la Villa des Quintili à Rome.

Maciej

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