Asilah ou Assilah ressemble un peu à une Essaouira du nord : Cela ne lui empêche pas d’être belle et tranquille à sa manière. Au programme : Plage, plats de poisson et vélo.
Asilah (ou Assilah) est connu pour ses belles plages, pour le calme de sa médina, pour son petit port de pêche, enfin pour son festival vieux de 40 ans.
Avant le festival, les artistes de street art du monde entier (du Japon en tout cas) décorent les murs d’oeuvres naïves et colorées.
C’est une destination de week-end pour les citadins stressés de Tanger et leur famille. Au même titre que Chefchaouen, la mer ou la montagne au choix.
Histoire d’Asilah
L’histoire d’Asilah est un fascinant mélange de civilisations, d’influences et de transformations qui remontent à l’Antiquité.
Occupée successivement par les Phéniciens, les Romains et les Arabes, la ville connaît un tournant au XVe siècle, lorsqu’elle est conquise par les Portugais. A l’époque le puissant empire lusophone ne se satisfait pas des comptoirs asiatiques, sud américains ou de ceux en Afrique noire.
Ces derniers y construisent de puissantes fortifications, encore visibles aujourd’hui, qui donnent à la médina son caractère si particulier.
Asilah est une ancienne cité fortifiée portugaise comme Essaouira à 700 km plus au sud.
Le royaume marocain englué dans les luttes de pouvoir interne ne pu répondre de manière décisive avant la bataille des 3 rois (1578).
Au fil des siècles, Asilah passe sous domination marocaine, puis entre dans la sphère du protectorat espagnol au début du XXe siècle. Cette période marque durablement son architecture : les maisons blanches, les détails hispano-mauresques et les bâtiments administratifs témoignent encore de cette influence.
La ville, longtemps oubliée, connaît une véritable renaissance culturelle à la fin des années 1970, grâce à la création du festival culturel d’Asilah. Ce projet de revitalisation redonne vie aux monuments anciens, restaure les palais et transforme la ville en centre artistique ouvert sur le monde.
Aujourd’hui, Asilah est autant appréciée pour son patrimoine historique que pour son atmosphère bohème. Ses rues fortifiées, ses remparts, ses fresques murales et sa médina paisible en font une destination où culture et histoire se rencontrent harmonieusement.
Choses à faire à Asilah sur la côte Atlantique
Asilah, charmante ville côtière du nord du Maroc, séduit par son atmosphère paisible, sa richesse artistique et son patrimoine historique. Parmi les choses à faire à Asilah, la visite de la médina est incontournable. Entourée de remparts portugais du XVe siècle, cette vieille ville immaculée, aux murs blancs décorés de fresques colorées, est un véritable musée à ciel ouvert. Chaque été, le célèbre festival culturel d’Asilah transforme la médina en galerie d’art, attirant artistes du monde entier pour créer des œuvres murales uniques.
La plage d’Asilah, vaste et tranquille, offre un cadre idéal pour la détente ou une balade au coucher du soleil. Les amateurs d’activités peuvent également opter pour une excursion en bord de mer, une balade à cheval ou un circuit privépour explorer les environs, comme la plage de Rmilat ou les grottes d’Hercule, un peu plus au nord.
L’histoire est aussi bien présente, avec la visite du Borj al Kamra, une tour défensive emblématique, ou encore des anciennes portes fortifiées. L’influence andalouse et portugaise se ressent dans l’architecture de la ville et dans l’ambiance paisible de ses ruelles.
En résumé, visiter Asilah, c’est savourer un subtil mélange d’art, de histoire et de détente en bord de mer, dans l’un des joyaux les plus préservés de la côte atlantique marocaine.
Extra-ordinaire médina d’Asilah
Asilah (ou Azilah) est l’une des villes les plus tranquilles et les plus propres du Maroc. L’ancien ministre des affaires étrangères et résident de la médina n’est pas sans rapport avec la situation.
Il suffit de visiter plusieurs villes du Maroc pour découvrir à quel point les médinas peuvent être différentes.
La médina (ou vieille ville) d’Asilah est essentiellement résidentielle. Rues et ruelles coexistent ouvrant sur de nombreuses places et placettes. C’est aéré et agréable à parcourir. Cela peut aussi être ennuyeux pour celles et ceux qui aiment l’activité et l’énergie dégagée par la médina de Fès ou celle de Marrakech.
Il y a un côté muséifié reposant. On parcourt la médina à la recherche des plus belles rues, des plus colorées et des plus fleuries. On cherche des fresques, on scrute les portes, les détails des façades et des fenêtres pour apprécier la douce harmonie de l’ensemble.
A l’intérieur des murs, vous trouverez essentiellement des boutiques d’artisanat, des galeries d’art, des bureaux de change, quelques épiceries, et de rares cafés.
Le plus haut point de la Médina est un donjon dominant les fortifications. Dom Fernando,fils du Roi portugais Jean Ier y fut prisonnier. Il mourra en captivité à Fès. Le donjon n’est malheureusement pas toujours accessible à la visite. Dommage parce que la vue sur les toits de la ville doit être exceptionnelle.
Plages à Asilah et autour
La plage de la ville est proche, belle, assez propre et calme hors saison.
La plage est large et longue de plusieurs kilomètres. A de rares endroits, des rochers sortent de terre. Le reste du temps vous devrez vous contenter d’une fine couche de sable fin. Cette couche de sable rend la balade à vélo agréable.
Les campings-cars sont assez nombreux : Français, Espagnols, Suisses, Italiens…
A la belle saison lorsque la plage de ville est plus fréquentée, d’autres lui préfèrent “Paradise beach” (appellé aussi playa de la Cuevas). La plage complètement déserte est à 5 km au sud en direction de Larache.
Plusieurs manières de vous y rendre : A pieds, en vélo (à louer dans la médina auprès de Zacharia, 2 VTT pour 100 drh hors saison) ou encore en calèche (idem environ 100 drh).
La plage est surmontée par des hautes collines parcourus par les troupeaux de moutons et de chèvres. Des zones sablonneuses se disputent l’espace avec des bancs de pierre et des rochers. La découverte de la plage à quelques chose de magique : Un croissant de lune cerné de vert, battu et rebattu par plusieurs lignes de vagues. On nous avait prévenu que la plage serait déserte hors saison.
Hors saison, vous pourrez croiser un berger ou un marin en train de réparer un filet mais ni l’un, ni l’autres ne sont impatients de vous parler ou de voir leur sanctuaire envahi ou profané.
En saison, l’été après le ramadan, les paillotes ouvrent. On peut alors y manger, boire un coup ou y entendre de la guitare.
La “Paradise beach” a la réputation d’être un lieu de contrebande à l’abri des regards.
A la recherche de nouveaux chemins logistiques les cartels mexicains et colombiens utilisent le Maroc comme une étape entre l’Amérique du sud et l’Europe où la cocaine est consommée (bien que de plus en plus de cocaine soit consommée au Maroc). Cela dit, je n’ai aucune idée de savoir si Paradise Beach sert le narcobusiness. La proximité d’Asilah avec Tanger, le plus grand port marocain y est peut être aussi pour quelques chose.
Béton et plage
Le port sépare le presque front de mer du large. Des batiments hauts et modernes sortent du sol à la place de maisons de plein pied sans grand charme. Les noms espagnols des projets immobiliers renseignent sur le public visé sur la nationalité des promoteurs à l’oeuvre.
Les médias locaux tirent la sonnette d’alarme sur la surexploitation du sable par faire le béton dont les entreprises de BTP ont besoin.
Les projets de construction se multiplient et grignotent la nature autour d’Asilah reprenant non sans cynisme des noms fleuris comme “le jardin d’Assilah” par exemple.
Moussem, Festival international d’Asilah
Le Festival international d’Asilah, rendez-vous culturel majeur du Maroc, transforme chaque été depuis 1978 la médina en galerie d’art à ciel ouvert. Mêlant fresques murales, concerts, expositions et conférences, il attire artistes et intellectuels du monde entier dans une atmosphère conviviale, célébrant l’art, la créativité et le dialogue interculturel.
Carte d’Asilah (Maroc) : Tous les lieux du guide touristique
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Où dormir à Asilah ? Hôtel et riad
Pour un séjour à Asilah, les options d’hébergement sont variées et s’adaptent à tous les styles de voyage. Vous trouverez de charmants riads traditionnels nichés au cœur de la médina, parfaits pour une immersion dans l’atmosphère locale. Ces établissements offrent souvent un excellent rapport qualité/prix et une chambre confortable avec une décoration typiquement marocaine.
Les hôtels plus modernes, situés à proximité des plages ou du centre-ville, conviennent aux voyageurs à la recherche de services complets. Pour un séjour plus indépendant, la location d’un appartement est également une excellente alternative, notamment pour les familles ou les séjours prolongés.
Les tarifs varient selon la saison et le niveau de confort, mais restent globalement abordables. La plupart des hébergements sont situés proche des principaux sites touristiques, permettant de tout faire à pied.
Dans la vieille ville, les hébergements consistent en riads et en appartements à louer. Des expatriés espagnols et français rachètent les lieux un à un pour les transformer en lieux de séjour. Comptez 50/60 euros la nuit pour un lieu agréable et plus pour quelques choses de plus agréable encore.
Vous trouverez des petits hotels à l’extérieur des fortifications pour 180/200 drh hors saison (20 euros). Moins cher et un peu moins charmant mais bien pour dormir.
Si vous arrivez la gueule en fleurs sans hébergement, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous emmenez quelques part contre une commission. On vous emmènera alors dans les endroits les plus chers.
Riad Aicha : Un riad de la médina à l’accueil chaleureux. Les chambres sont simples. Agréable terrasse sur le toit. A partir de 36 euros la chambre double.
Hotel Patio de la Luna : Un hôtel à la décoration sobre mais très agréable (bon après la déco cela reste évidemment subjectif) en face des fortifications de la médina. A partir de 40 euros la chambre double.
Dar Manara : Beau riad agréablement décoré. Ici aussi le service est attentionné. Belle terrasse sur le toit. A partir de 56 euros la chambre double.
Dar Tabia : Un petit hotel arty de la médina. C’est beau et agréable. A partir de 70 euros la chambre double.
Si vous logez dans la médina et que le petit déjeuner n’est pas compris dans votre nuit (ce qui est assez rare), Chez Sharif propose des bons petits déjeuners sucré ou salé autour de 20/25 drh.
Manger et boire un verre à Asilah
La vie est néanmoins ailleurs, à commencer par autour des remparts.
Asilah séduit autant par sa beauté que par sa cuisine locale aux saveurs fraîches et authentiques. La ville regorge de restaurants charmants où déguster un déjeuner typiquement marocain ou un dîner face à l’océan.
Sur le front de mer, de nombreuses adresses proposent des poissons fraîchement pêchés, grillés à la perfection, accompagnés de légumes ou de salades parfumées.
Dans la médina, on trouve de petites tables familiales offrant des plats locaux comme le tajine, le couscous ou les pastillas, le tout à des prix abordables. Pour une pause agréable, rien de tel qu’un café traditionnel où l’on savoure un thé à la menthe bien chaud, servi avec des pâtisseries marocaines.
Les médinas peuvent être différentes mais pour une chose, elles se ressemblent toutes : Pas d’alcool au sein de ses murs. Une fois passé la porte, plusieurs lieux vous propose de la bière ou du vin.
Parmi les adresses recommandées figurent Dar Al Maghrebia (nº 7, Rue Al Banafsaj).
L’un des meilleurs restaurants d’Asilah est l’espagnol Casa Pepe (Plaza Zalaka). Vous trouverez un peu plus bas, la Casa Garcia (rue Prince Heritier angle Mililia), une institution locale pour les amateurs de poisson.
Entre les deux portes principales une 10-aine de petits restos rivalisent pour accueillir le chaland sur leur terrasse. Au programme : Brochette, tajine, couscous, soupe, salades…
Sur la rue principale d’Asilah, des snacks comme Alibaba propose des burgers, sandwichs et des bonnes pizzas, en plus de plats traditionnels un peu plus décevant. Cela reste une bonne adresse avec suffisamment de passage pour garantir la fraîcheur des produits.
Vous trouverez de nombreux restaurants de poissons où vous pourrez choisir celui qui vous semble le plus frais. On trouve des dorades, merlans, rougets, espadons, requins, maquereaux, des araignées de mer, des murennes, des soles, des turbots, des calamars, des dorades grises et j’en passe. Les cartes des restaurants sont pour beaucoup en espagnol, français et en anglais.
Acheter son poisson sur le port
Si vous comptez acheter votre poisson directement sur le port, il faudra vous en connaitre en poisson ou parler en espagnol. De loin la langue étrangère de référence à Asilah, le français est aussi beaucoup parlé.
Le marché aux poissons se tient au bout d’une jetée trop grande et trop large pour avoir du charme.
Le marché n’est pas comparable à celui plus célèbre, plus vivant et plus gourmand d’Essaouira. Vous n’y trouverez pas de barbecue “à disposition” pour manger les poissons sur place. En tout cas pas hors saison, à vous de négociez avec votre hébergeur un barbecue.
Si vous aimez les bateaux, vous y ferez peut être un tour par curiosité. Les rochers brise-mer offre une belle vue sur la petite plage et les murailles portugaises.
Comment se rendre à Assilah depuis Tanger
Le moyen le plus simple de rejoindre Asilah est le train. La station balnéaire se trouve à 30/40 minutes de Tanger, à 3h de Meknes et à 4h de Fès.
Pour se rendre à Asilah depuis Tanger, plusieurs options s’offrent aux voyageurs en quête de charme marocain. Située à une quarantaine de kilomètres au sud de Tanger, la ville est facilement accessible pour une excursion ou un court voyage privé. Le moyen le plus économique reste le train : les lignes de l’ONCF (Office National des Chemins de Fer) relient Tanger à Asilah en environ 45 minutes. Les horaires sont fréquents et le prix reste très abordable, variant selon la classe choisie.
Il est également possible de prendre un grand taxi ou de réserver un transport privé via une agence touristique. Cette solution, bien que plus onéreuse, permet une plus grande flexibilité et un trajet direct. Le départ se fait facilement depuis le centre-ville de Tanger ou l’aéroport. En somme, Asilah est une escapade accessible depuis Tanger, idéale pour découvrir un autre visage du Maroc en bord de mer.
2/3 km sépare la Médina de la gare. Si vous n’avez pas le goût de marcher, des petits taxis passent assez régulièrement à la gare. La course est de 20 drh jusqu’à la médina. Si les taxis tardent à arriver, il y a un café dans la gare.
De Tanger: visite de la ville d’Asilah. Explorez Asilah, l’une des vieilles villes les plus belles et les mieux préservées du Maroc lors d’une excursion d’une journée au départ de Tanger. Découvrez la beauté de l’architecture ancienne de la ville, une médina historique, des plages immaculées…
Climat / Météo d’Asilah au Maroc : Quand venir ?
Le meilleur moment pour visiter Asilah se situe entre les mois d’avril et de juin, ainsi qu’en septembre et octobre. Durant ces périodes, la météo est douce et agréable, avec des températures idéales pour se promener dans la médina ou se détendre sur les plages. Le climat est alors ensoleillé sans être étouffant, contrairement aux mois de juillet et août, qui marquent la haute saison touristique avec une affluence importante et des températures élevées.
En juillet, cependant, Asilah s’anime avec son célèbre festival culturel, une expérience à ne pas manquer pour les amateurs d’art et de musique. Si vous préférez le calme, les mois de novembre à février offrent une ambiance plus paisible, mais les journées peuvent être fraîches et moins propices à la baignade.
Pour une expérience complète, privilégiez un séjour hors vacances scolaires, quand la lumière dorée sublime les remparts et les ruelles de la ville.
Prévisions météo à Asilah à Maroc à 14 jours.
Autour d’Assilah
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Bonjour, je connais bien Essaouira et c’est vrai qu’il y a un air de ressemblance ! Peut être un peu moins de vie d’après ce qu’on devine sur les photos ?
Bonjour Mireille, il y a quelques points en commun : Port de pêche, architecture portugaise, belles plages, caractère cosmopolite… Essaouira est plus vivante et sa vie artistique est plus palpable même si les fresques de street art à Assilah ont du charme.