Berlin est une ville jeune. Quelques dates et personnages pour comprendre comment une bourgade de pêcheurs est devenue la capitale d’un des pays le plus puissant du continent européen.
1230 – 1648 : Berlin, le village au milieu de la prairie
La première trace écrite de Berlin date de 1230 ou 1244. C’est ainsi l’une capitales les plus jeunes du continent. Un village de pêcheurs bientôt associée à un autre Colln (sur l’actuelle île au musée) sur une route commerciale reliant les terres germaniques et slaves (les Wendes).
Berlin peine à décoller malgré son association à la ligue hanséatique ou Hanse, l’une des organisations de commerce les plus puissantes de l’époque opérant sur la mer Baltique et la mer du Nord.
La présence de la cour d’un des Princes électeurs de l’Empereur attirent certes des artisans mais la peste puis la guerre de Trente réduit la population à la taille d’une petite ville. En 1450 et en 1648, 6000 habitants peuplent la cité.
1648 – 1848 : Quand Berlin devint une capitale
A partir de 1640 : L’électeur Frédéric-Guillaume (appelé le « Grand électeur ») va changer la donne. Berlin va être fortifiée. Un canal est percé pour accroître la puissance marchande de Berlin.
6000 huguenots fuient la révocation de l’édit de Nantes et les persécutions en France et rejoignent Berlin en 1685 parmi eux des physiciens, chimistes, imprimeurs, ingénieurs, entrepreneurs. Ils participeront au développement économique de la capitale.
En 1688, Frédéric I arrive au pouvoir. Il est un ami des artistes, architectes et des scientifiques. Le Chateau de Charlottenburg est construit. Les académies des Beaux-Arts et des sciences sont ouvertes.
En 1713, Frédéric-Guillaume I réorganise l’administration et met en place une armée entrainée et puissante. Le « Roi-Sergent » est tyrannique et brutal. Il méprise son fils et met à mort son amant devant ses yeux après une tentative manquée de fuite vers l’Angleterre.
C’est pourtant avec ce fils, Frédéric II (1740) que l’armée mènera batailles. La Prusse devint l’un des pays les plus puissants de l’époque. Frédéric II amoureux de poésies françaises et amateurs de champagne devient Frédéric le Grand.
En 1786 à la mort de l’Empereur Berlin est une puissance économique, un centre intellectuel et la capitale d’une puissance militaire. Potsdam rivalise avec Versailles. Un Opéra, une bibliothèque et la Cathédrale Saint Edwige sont construits autour de la Bebelplatz (ou Forum Fridericianum). 150 000 habitants peuplent la ville.
1806. Napoléon occupe Berlin. Le quadrige de la Porte de Brandebourg est ramené à Paris.
Berlin n’est pas stoppé dans son essor : L’Université est ouverte en 1810, l’Altes Museum en 1830.
1848 – 1920 : L’industrie et la guerre
La machine à vapeur entraine une industrialisation rapide et généralisée. 400 000 habitants en 1848. Une majorité appartient au prolétariat, une classe ouvrière miséreuse aux conditions de travail difficile. Le prolétariat habite des arrières cours insalubres construites en enfilade pour contourner une imposition en fonction de la largeur des bâtiments. On parle de caserne locative ou Mietskaserne.
La ville s’agrandit. L’empire aussi. Le Chancelier Bismarck remporte 3 guerres successives sur le Danemark (1864), l’Autriche (1866) et la France (1870-71). Elles entraînent par domino la fin de la monarchie en France (après l’écrasement de la Commune de Paris), la réunification de l’Italie (après la prise du Vatican) et la réunification de l’Allemagne.
Guillaume Ier, roi de Prusse devient le Kaiser de l’Empire Allemand réunifiée. La colonne de la Victoire est construite dans le parc du Tiergarten. Berlin n’a d’autre rival que Londres en Europe.
823 000 habitants en 1870 puis 2 000 000 en 1905. L’industrialisation et l’urbanisation de Berlin continue. Eclairage et chemins de fer électriques, cabines téléphoniques. Berlin est l’archétype de la ville moderne. L’imposant Reichstag et la cathédrale Berliner Dom sont construits avec les indemnités de guerre versée par la France.
En bas, rien n’a changé pour les ouvriers et pour les plus pauvres. Henriech Zille illustre la vie du petit peuple.
Le mouvement expressionniste (Die Brucke et Der Stur) font de Berlin l’une des capitales de l’avant garde artistique.
Puis la guerre. Puis la fin de la guerre. 1918. La fin de l’empire aussi : La République de Weimar est proclamée.
1920 – 1933 : Le temps des troubles et des audaces
L’instauration de la démocratie se traduit par des soubresauts politiques violents. Un putsch raté des communistes, quelques émeutes et assassinats politiques, un putsch d’extrême droite (raté aussi) plus loin nous sommes en 1920.
Berlin fusionnent avec 7 villes environnantes et 59 villages pour devenir la plus grande ville du continent : 860 km2 et 4 millions d’habitants.
Les années folles, créativité, audace, décadence pour certains. Berlin bouillonne. La ville est la capitale des avant gardes, des artistes géniaux y commencent leur oeuvre : Les écrivains Brecht et Doblin, le peintre dada Grosz, le metteur en scène Piscator, le chef d’orchestre Furtwangler, les cinéastes Lang, von Sternberg et Murnau, l’école d’architecture du Bauhaus.
La crise de 1929 aura un coût économique et humain terrible : Inflation, chômage, colère, frustration et misère.
Cette effervescence, ce bruit, cette liberté, ce désespoir, cette excitation des sens entraîneront dans leur sillon la montée en puissance d’un petit homme amoureux de la nature et peu sûr de lui : Hitler. En 1933, maître de l’Allemagne et de Berlin.
A venir : Berlin sur les traces d’Hitler et du nazisme et Berlin sur les traces du communisme
Carte de Berlin : Lieux du guide touristique
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