Il y a deux histoires de Zadar : Une courte et une longue et nous vous proposons de découvrir les deux avec nous.
Histoire courte de Zadar
Zadar a été fondée il y a près de 3000 ans au 9e siècle avant J.-C. par les Liburniens.
La ville portuaire et a connu de nombreuses périodes de prospérité au cours de son histoire. Elle a été gouverné par différente puissances comme les Romains, les Byzantins, les Croates, les Hongrois, les Vénitiens ou encore les Autrichiens et les Italiens.
Au cours du 19e et du 20e siècle, Zadar a connu une croissance rapide et est devenue une ville moderne et une destination touristique populaire.
Histoire longue de Zadar
Les plus lointains habitants connus de Zadar furent les Liburniens. Un peuple de marins, fabuleux constructeurs de bateaux rapides et pirates craints de leur voisins.
Les Liburniens à travers des conflits, des échanges et alliances s’associèrent à Rome et aux Romains. En -59, Zadar devint un ville puis une colonie romaine. La ville en adopte les caractéristiques : le forum est la place publique majeure autour de laquelle s’étend un réseau de rues perpendiculaires les unes avec les autres. La ville est approvisionnée en eau. Il y a des thermes et un système d’égout. La ville est fortifiée et possède des tours imposantes.
Ensuite l’Empire romain se scinde et décline à l’ouest. Les Ostrogoths conquièrent et règnent sur la ville une 50-aine d’années (480 – 535 après JC). L’empire romain oriental ou Empire byzantin (Capitale : Constantinople, aujourd’hui Istanbul) reprend la ville mais d’autres tribus, Avars et Croates, pillent le pays et sème la mort.
Iadera (ou Zadar) est vers 800 la capitale de la province byzantine de Dalmatie, l’union fragile de villes de tradition romaine autonome, fortifiée et dispersée sur des centaines de Kilomètres parmi lesquels Spalatium (Split), Tragurium (Trogir), Ragusium (Dubrovnik) ou Cattarum (Kotor).
Vers 900, les tribus croates présentes dans l’arrière pays adoptent le christianisme de l’état franc.
Vers 1000, Zadar cherche a gagner son indépendance vis à vis de Byzance mais la ville est bientôt annexée par le roi croate Petar Kresimir IV (1069) et bientôt vassale des Hongrois (1102).
Ensuite, la ville a connu de longs siècles à la fois de prospérité, de compétition et de conflits avec Venise. Cet âge d’or médieval voit la construction de nombreuses églises, de riches monastères, de luxueux palais.
En 1202, lors de la 4e croisade les Croisés pillent Zadar. C’est la première catastrophe touchant la ville.
En 1409, Zadar est vendu à Venise et restera vénitienne jusqu’à la chute de Venise en 1797. Elle restera pendant cette période une ville prospère mais perdra son statut de centre politique de la Dalmatie au profit de Dubrovnik (alors Raguse).
Au 16 et 17e, l’arrière pays est conquis par l’Empire ottoman et de nombreuses fortifications sont construites par la Sérénissime. Détails ayant son importance : Ce sont les murs et bastions qui valent à la ville le classement au patrimoine de l’Unesco.
Les conflits, les épidémies et le déclin de Venise affaiblit la ville. Lorsque la République vénitienne est annexé, Zadar passe sous l’influence française et autrichienne.
Le 19e siècle correspond à une période de développement économique, industriel, urbanistique, démographique et culturel à travers l’affirmation de l’identité croate. La ville est alors profondément divisée entre une minorité croate et une population majoritairement italonophone.
Lorsque l’Italie est unifiée en 1861, la Dalmatie n’en fait pas partie.
Il faudra attendre la fin de la 1ere guerre mondiale pour que Zadar reprise à l’Autriche-Hongrie soit occupée par l’armée italienne. La ville sera ensuite rattachée à l’Italie et une politique anti-croate (interdiction de la langue, destruction d’archives et d’oeuvres d’art) sera menée.
Une fois Mussolini au pouvoir, Zadar devait servir à la reconquête de la Dalmatie souhaitée par les fascistes. Des partisans viennent en masse peupler la ville. La 2e guerre mondiale place l’Italie du côté des perdants. Bombardé par les alliés, la ville finit défigurée en 1945 avec un tiers de ses bâtiments détruits.
La ville détruite est intégrée en 1947 à la République yougoslave, les populations italiennes fuient. Les autorités yougoslaves ne sont pas pressées de reconstruire la ville et le reconstruction ne se fera pas à l’identique.
Le patrimoine d’une des villes les plus anciennes de la côte croate a fini en poussière. L’intérieur de la ville est « moderne » dans l’appréciation communiste des années 1950 du terme. Reste les fortifications et quelques monuments, certains en partie reconstruits…
Carte de Zadar en Croatie
Retrouvez tous les lieux du guide sur la Carte de Zadar : Monuments, musées, bars, cafés, restaurants, gare, aéroport….