Les premières impressions lorsqu’on découvre un nouveau lieu peuvent être trompeuses mais elles donnent une couleur et une température. Ici à Dubrovnik.
Première impression de Dubrovnik
La première impression de la ville est un bourdonnement diffus.
Pour gagner le Vieux centre depuis le port, une circulation assez dense s’échappe d’un couloir étroit au pied des montagnes. Dubrovnik est au centre de l’enclave croate la plus méridionale. 90 km de long, mais seulement 3 km de large entre Bosnie-Herzégovine et Monténégro.
Naïvement, j’imaginai les trottoirs de cette route plus fréquentés et plus agréables aussi. À peine 30 à 40 minutes sont nécessaires à pied pour relier le nord au sud mais le ballet des bus est efficace. Il déplace rapidement, sans effort et à moindre coût, les touristes pressés de leur villégiature au cœur de la cité.
Sur le chemin, progressivement, l’ambiance s’imprègne d’une solennité et d’une dramaturgie toute méditerranéenne.
Derrière les murs hauts, des villas somptueuses dépassent des pins parasols et des palmiers majestueux. Leurs façades sont envahies des couleurs vives d’avalanches de bougainvilliers.
Par intermittence, le regard s’attarde ailleurs, sur les vues plongeantes et inquiétantes des rochers battus sans relâche par les vagues. Il y a une violence infinie sous une belle lumière derrière ce paysage de carte postale.
Viennent ensuite les jardins ombragés et rafraichissant aux acanthes à la coupe nette où des vestiges antiques sont offerts à l’appréciation des passants.
À l’approche des remparts, à l’écart de la route principale, aux bourdonnements des moteurs succèdent celui des groupes de touristes.
Fin septembre, l’affluence touristique n’est pas tarie. En 2019, 1,5 millions de visiteurs sont venus chercher une expérience personnelle et originale dans la Perle de l’Adriatique. Comme si tous s’étaient donnés rendez-vous au même endroit pour jouer à cache-cache.
Le Vieux Centre, c’est environ 400 mètres de long sur 400 de large. 1/4 plus petit que l’île de la Cité à Paris. Ce qui n’est pas gigantesque.
Les ruelles extérieures aux murs pompent les curieux hors de la citadelle à la recherche d’un nouveau point de vue, d’une crique tranquille ou d’une terrasse ignorée de la foule.
C’est ici pour moi, au détour d’une ruelle, qu’apparaissent les fortifications et c’est un choc. Au-dessus de rochers découpés par une mer inhospitalière trône impassible un mur ordonné et solide. À la puissance des éléments et au désordre du relief répond la maîtrise et la confiance sans limites des Hommes en eux-mêmes.
Cela promet d’être intéressant.
Carte de tourisme : Lieux du guide de Dubrovnik
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