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Retrouvez les monuments essentiels à visiter à Tanger : Histoire, intérêts et informations pratiques. En cours d’écriture.

Dans la cour du phare du Cap Spartel à Tanger.
Dans la cour du phare du Cap Spartel à Tanger.

Pour replacer les lieux, périodes et évènements dans le grand cours du temps, une familiarisation avec l’histoire de Tanger est une bonne idée.

Grand Socco et Cinémathèque de Tanger

Voici l’une des plus belles places de Tanger. Un carrefour entre 3 quartiers, le centre historique de la Médina, le centre ville moderne et le quartier résidentiel chic de Marshan.

Le Grand Socco, ancien souk incarne la transformation du petit port de pêche en ville ouverte sur le monde. Bordée de palmiers, de terrasses de cafés et de commerces, la place est un lieu de promenade, de rencontre, de passage et d’observation incontournable pour tout visiteur de passage. Le café en face de la Mosquée Sidi Bouabid est parfait pour sa vue plongeante sur l’agitation en contrebas.

La place est dominée par le Cinémathèque de Tanger, installée dans l’ancien cinéma de style Art Deco Rif. Rénové dans les années 2000, ce centre culturel indépendant, dédié au septième art, accueille projections, conférences et expositions. Son café attire les curieux, les esthètes et les rêveurs.

Le 9 Avril 1947, dans le jardin au dessus de la place, le futur Mohammed V prononça un discours

Place du Grand Socco à Tanger sous le pinceau d'Octovio Pinto (1919).
Place du Grand Socco à Tanger sous le pinceau d’Octovio Pinto (1919).
Cinema Rif, cinémathèque de Tanger - Photo d'Anass Sedrati - Licence ccbysa 4.0
Cinema Rif, cinémathèque de Tanger – Photo d’Anass Sedrati – Licence ccbysa 4.0
Place du Grand Socco - Photo d'Aleksandr Zykov - Licence ccbysa 2.0
Place du Grand Socco – Photo d’Aleksandr Zykov – Licence ccbysa 2.0

Petit Socco, coeur de la Médina

La place du Petit Socco, un autre ancien souk fut longtemps le centre névralgique de la Médina. Situé sur sa rue principale et entourée de terrasses de cafés, elle est un lieu d’observation privilégié de la vie quotidienne.

Autrefois fréquentée par les diplomates, les contrebandiers et les écrivains en quête d’inspiration, elle demeure un lieu emblématique associé à la mémoire littéraire de la ville, à Paul Bowles, aux écrivains de la Beat Generation et Mohamed Choukri.

La récente rénovation d’hôtels sur la place, lui a rendu un peu de son charme d’antan. Les ruelles adjacentes de la médina, étroites et sinueuses mènent à des musées, antiquaires, cafés discrets et à des édifices patrimoniaux méconnus.

Place du petit Socco à Tanger vers 1930.
Place du petit Socco à Tanger vers 1930.
Place du Petit Socco à Tanger - Photo de Boubloub - Licence ccbysa 4.0
Place du Petit Socco à Tanger – Photo de Boubloub – Licence ccbysa 4.0

Grande Mosquée de Tanger

La Grande Mosquée de Tanger est l’un des édifices religieux majeurs de la ville. Construite au XVIIIe siècle sur les vestiges d’une ancienne cathédrale portugaise (elle même construite sur une mosquée, elle-même construite sur un temple romain…) témoigne des strates historiques et culturelles qui ont façonné Tanger.

La mosquée est un repère facilement reconnaissable à son minaret carré recouvert de faïences vertes typique de l’architecture marocaine. Sa façade blanche, sobre et élégante, dissimule un vaste espace intérieur réservé à la prière.

La visite des mosquées est malheureusement interdite aux non-musulmans depuis un décret pris pendant le protectorat français.

Grande Mosquée de Tanger - Photo de Robert Prazeres - Licence ccbysa4.0
Grande Mosquée de Tanger – Photo de Robert Prazeres – Licence ccbysa4.0

Moshe Nahon Synagogue

La synagogue Moshe Nahon a été fondée dans la médina au XIXe siècle. Elle se distingue par son architecture discrète mais raffinée, avec un intérieur riche en détails décoratifs.

La synagogue a été transformée en musée retraçant l’histoire du judaïsme marocain. Les visiteurs y découvrent des objets rituels, des manuscrits, ainsi qu’un espace commémoratif dédié aux grandes figures de la diaspora tangéroise.

Elle constitue l’un des derniers témoignages de la communauté juive florissante qui vécut à Tanger jusqu’au milieu du XXe siècle et qui constitua jusqu’à 30% de sa population ! Si l’histoire juive de Tanger vous intéresse, vous pourrez également visiter la Fondation Lorin situé dans une ancienne synagogue.

Fondation Lorin dans une ancienne synagogue de Tanger - Photo de Stefan Floper - Licence ccbysa 3.0
Fondation Lorin dans une ancienne synagogue de Tanger – Photo de Stefan Floper – Licence ccbysa 3.0

Église anglicane Saint André

L’église Saint André de Tanger est un symbole surprenant de la présence britannique à Tanger, longtemps indissociable de Gibraltar, la ville-garnison de la couronne située à 14 km sur la rive nord du détroit.

Cette église anglicane, fondée en 1894, mêle avec originalité une architecture romane d’une grande sobriété à un intérieur mauresque plus flamboyant. Les stucs sculptés, calligraphies arabes et vitraux racontent l’histoire d’un dialogue esthétique entre traditions chrétiennes et art islamique.

Le jardin attenant est une cimetière romantique, où reposent diplomates, militaires et écrivains entre bananiers, bougainvilliers et fleurs diverses.

L’église accueille régulièrement des services religieux en anglais. Elle constitue aussi un lieu de recueillement et de sérénité, offrant un éclairage précieux sur la diversité confessionnelle qui a façonné l’histoire de Tanger.

"Vue de la fenêtre" Par Henri Matisse au Musée Pouchkine.
« Vue de la fenêtre » Par Henri Matisse au Musée Pouchkine. L’église Saint André se trouve au premier plan.
Dans le cimetière de St Andrew à Tanger.
Dans le cimetière de St Andrew à Tanger.

Murailles historiques et portes Bab Bhar

Les remparts de Tanger, qui ceinturent encore la médina, témoignent de la vocation défensive de la ville portuaire à travers les siècles. Érigées sous diverses dynasties, ces murailles furent consolidées par les Portugais au XVe siècle, puis par les Anglais au XVIIe siècle, avant d’être partiellement détruit par eux.

L’une des portes les plus emblématiques est Bab Bhar, la « Porte de la mer », qui ouvrait autrefois sur les quais du port. Ces éléments d’architecture militaire incarnent le rôle stratégique de Tanger dans le contrôle du détroit de Gibraltar.

Aujourd’hui, ils offrent un parcours de visite pittoresque et panoramique, ponctué de vues spectaculaires sur la mer.

Vue sur le port et la baie depuis les murailles de la Casbah - Photo de August Dominus - Licence c0
Vue sur le port et la baie depuis les murailles de la Casbah – Photo de August Dominus – Licence c0
Porte Bab Merican pour entrer dans la Médina de Tanger.
Porte Bab Merican pour entrer dans la Médina de Tanger.

Villa Perdicaris

Nichée dans la forêt de Rmilat, la Villa Perdicaris est aujourd’hui l’un des lieux les plus enchanteurs de Tanger.

Construite à la fin du XIXe siècle par Ion Perdicaris, riche diplomate gréco-américain, la demeure fut le théâtre d’un célèbre enlèvement en 1904, à l’origine d’un incident diplomatique international.

Entourée d’un parc luxuriant, la villa offre aujourd’hui un espace de promenade et de découverte botanique. Le lieu a été récemment réaménagé en musée pour présenter la riche biodiversité de la région.

Villa Perdicaris à Tanger - Photo d'Alae Fahmi - Licence ccbysa 4.0
Villa Perdicaris à Tanger – Photo d’Alae Fahmi – Licence ccbysa 4.0

Villa Harris

A l’autre bout de la baie, la Villa Harris incarne l’élégance architecturale des résidences tangéroises de la fin du XIXe siècle. Le superbe jardin de la Villa Harris est une autre raison de découvrir le coin.

Construite par Walter Burton Harris, correspondant du Times et figure centrale de la diplomatie informelle britannique, la villa a été transformée en musée en 2021.

Ce musée d’art moderne et contemporain du nord du Maroc expose des œuvres d’artistes marocains et européens.

Des tableaux d’artistes majeurs du début du XXe siècle, tels que Frank Tapiro, Jacques Majorelle, Claudio Bravo ou encore Edy-Legrand se confrontent aux œuvres des premières générations d’artistes marocains qui ont façonné la modernité artistique du Royaume, de Ben Ali R’bati et Mohamed Sarghini à Jilali Gharbaoui, Fatima Hassan, Mohamed Hamri et Farid Belkahia, entre autres.

Fondation nationale des musées fnm.ma

Villa Harris à Tanger - Photo de Stelmaris - Licence ccby40
Villa Harris à Tanger – Photo de Stelmaris – Licence ccby40

Palais des Institutions Italiennes (ex Palais Moulay Hafid)

Le Palais est édifié pour le sultan Moulay Hafid en 1912. Après son abdication et la signature du traité de Protectorat avec la France, l’ancien monarque est un exilé intérieur à Tanger. Il poursuivra son exil sans profiter du palais en Espagne et enfin en France.

L’édifice est une petite merveille. Racheté par l’Etat italien, Il servit à la fois d’établissement scolaire, de centre culturel et d’espace diplomatique.

Aujourd’hui, ses fonctions ont été partiellement reconverties pour accueillir des activités associatives et pédagogiques, renforçant son rôle dans la transmission d’une mémoire partagée entre l’Europe et le Maghreb.

Palais des Institutions Italiennes (ex Palais Moulay Hafid) à Tanger.
Palais des Institutions Italiennes (ex Palais Moulay Hafid) à Tanger.
Festival de jazz Tanjazz dans le Palais italien de Tanger.
Festival de jazz Tanjazz dans le Palais italien de Tanger.

Grottes d’Hercule

Situées à une 15-aine de kilomètres à l’ouest de Tanger, les Grottes d’Hercule constituent l’un des sites naturels et mythologiques les plus célèbres du nord du Maroc. A proximité du phare du Cap Spartel et de la superbe plage d’Achakkar.

Selon la légende, c’est dans cette cavité creusée dans la falaise que le héros grec Hercule se serait reposé après avoir accompli ses douze travaux.

La grotte creusée pour l’extraction de meules est partiellement ouverte sur l’océan Atlantique. La vue évoque une carte inversée de l’Afrique.

Pour être honnête, je n’ai pas eu l’occasion de visiter le lieu mais pour certain, il s’agit d’un attrape-touriste dispensable.

Cap Spartel : Phare et musée des… phares

Promontoire naturel situé à l’extrémité nord-ouest du continent africain, le Cap Spartel marque symboliquement la frontière entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. Surplombant les flots, il offre un panorama grandiose sur le détroit de Gibraltar.

Dominé par un phare érigé en 1864 (le 2e en Afrique) et toujours en activité, ce site constitue un lieu d’observation privilégié des mouvements maritimes. Il héberge un intéressant musée des phares.

Le phare, conçu par les Français et financé par plusieurs puissances maritimes, témoigne des efforts conjoints des puissances occidentales et du Maroc pour sécuriser la navigation dans ce passage stratégique et dangereux.

Le phare du Cap Spartel à Tanger sous la pluie.
Le phare du Cap Spartel à Tanger sous la pluie.
Dans le phare du Cap Spartel à Tanger.
Dans le phare du Cap Spartel à Tanger.

Musée de la Légation Américaine de Tanger

Installée dans un bâtiment offert aux États-Unis en 1821 par le sultan Moulay Slimane, la Légation Américaine de Tanger est aujourd’hui le plus ancien édifice diplomatique américain en dehors du territoire des États-Unis. Elle témoigne des relations précoces et étroites entre le Maroc et les États-Unis.

Classée monument historique, la légation a été transformée en musée et centre culturel. On y découvre des expositions permanentes sur l’histoire diplomatique, une belle collection d’art, la reconstitution de batailles cruciales de l’histoire marocaine (avec des soldats de plombs !) ainsi qu’une bibliothèque spécialisée.

Un lieu assez génial à découvrir.

Dans le musée de la légation américaine de Tanger.
Dans le musée de la légation américaine de Tanger.
Bataille de Tondibi en 1591 au musée de la légation américaine de Tanger.
Bataille de Tondibi en 1591 au musée de la légation américaine de Tanger.
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Carte de Tanger : Lieux du guide touristique

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Maciej

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