Les Thermes de Dioclétien font partie du Musée national romain à Rome. Vous y trouverez un monument gigantesque, témoignage de l’amour sans limite des Romains pour les bains, un musée des épigraphes (inscriptions latines gravées) et un musée de la protohistoire de la région de Latium. Un cloître géant peut être une raison supplémentaire de faire le déplacement… ou pas.

Le Musée national romain, Thermes de Dioclétien (Museo Nazionale Romano, Terme di Diocleziano) se trouve dans le quartier de la Rome moderne de Rome et à 200 mètres d’une autre division du Musée National Romain : le Palazzo Massimo, spécialisé par les mosaïques, peintures, protraits et sculptures. En face de la Gare centrale de Rome Termini.
Le musée offre une plongée dans l’histoire de la Rome antique. Avec ses collections riches et son cadre historique monumental, il constitue une visite facilement accessible en transport pour tous les passionnés d’art, d’histoire et d’architecture.
Mon avis : Alors oui mais non. Les thermes sont les plus grand de l’Empire romain. De très intéressantes expos temporaires s’y déroulent. Le cloître est impressionnant à parcourir même s’il ressemble plus à un lieu de stockage que d’exposition. Les 2 musées (épigraphes, protohistoire des peuples du Latium) raviront quelques passionnées mais sont assez austère et ne constituent pas une visite essentielle de votre séjour à Rome. Mon point de vue est donc mitigé et plutôt défavorable. L’aspect positif est que le billet d’entrée à ce musée vous donne accès aux autres musées nationaux romains (dont l’un se trouve à 200 mètres).
Thermes de Dioclétien : Une coquille vide à la taille démesurée
Les Thermes de Dioclétien constituent l’un des ensembles monumentaux les plus vastes et les mieux conservés de la Rome antique.
Édifiés entre 298 et 306 apr. J.-C. sur une superficie de 13 hectares, ils pouvaient accueillir jusqu’à 3 000 personnes simultanément. Il s’agit des plus grands thermes du monde romain.
Le complexe, organisé selon le plan typique des grandes thermes impériales, comprenait les salles du parcours thermal alignées sur un axe central :
- le caldarium (salle chaude),
- le tepidarium (température intermédiaire),
- le vaste frigidarium, aujourd’hui intégré à la basilique Santa Maria degli Angeli.
À cela s’ajoutaient une piscine monumentale de 4 000 m² (environ 3 piscines olympiques), dont la façade, riche en colonnes, statues et marbres colorés, reflétait ses effets de lumière dans l’eau.
Certaines salles ont conservé des fonctions remarquables : l’Aula Ottagona, avec sa coupole en forme de voûte d’ombrelle, fut transformée au XVIIe siècle en grenier pontifical, puis en planétarium en 1928 ; d’autres abritent aujourd’hui collections et expositions archéologiques.
Avec leurs murs en brique nus et leurs dimensions de hall de gare, les thermes d’aujourd’hui sont des coquilles vides, minérales et austères.
Pour l’anecdote, l’influence de l’architecture antique et des coupes perspectives académiques françaises, notamment celles des Thermes de Dioclétien par Paulin (voir ci-dessous), se retrouve dans les représentations des gares new-yorkaises (Pennsylvania Station, Grand Central), probablement relayée par des architectes et illustrateurs formés aux Beaux-Arts, comme Warren ou Pettit.
En 1561, le pape Pie IV ordonna la transformation des Thermes de Dioclétien en église et chartreuse de Santa Maria degli Angeli, confiant le projet à Michel-Ange, alors âgé de 86 ans.
L’artiste conçut l’église et inspira sans doute le plan général de la chartreuse ainsi que le dessin du grand cloître. Le cloitre mesure 320 mètres (80 mètres de côté), ce qui pourrait presque s’apparenter à une épreuve sportive. Il demeure aujourd’hui l’un des plus vastes d’Italie.
Collection des musées
Le musée s ‘organise autour des 4 lieux / expositions : 3 expositions permanentes et une exposition temporaire (dans les thermes).
D’autres oeuvres hors collections (parfois assez géniales) complètent le programme. Une manière comme une autre d’inciter les visiteurs à visiter le musée. Plusieurs exemples ci-dessous.
Musée d’épigraphie
Le Museo Nazionale Romano conserve l’une des plus vastes et prestigieuses collections épigraphiques au monde, rassemblant près de 20 000 pièces.
Constituée dès la fin du XIXe siècle, elle provient à la fois d’anciennes collections et surtout des découvertes effectuées après 1870, lors des grands travaux qui transformèrent Rome en capitale du Royaume d’Italie.
Réparties sur trois étages, environ 900 inscriptions sont exposées au public.
Elles permettent de saisir de multiples aspects de la civilisation romaine à travers les mots gravés sur une grande variété de supports : stèles et cippes funéraires, pierres commémoratives, autels, reliefs en marbre ou en travertin, mais aussi briques, lampes, canalisations en plomb, projectiles et autres objets du quotidien.
Ces textes, laissés par des individus issus de toutes les classes sociales — de l’empereur à l’esclave — offrent un témoignage vivant de la vie politique, religieuse, économique et privée de l’Antiquité, révélant structure sociale, sentiments, croyances et gestes ordinaires.
En soit, c’est intéressant pour les amateurs de sciences sociales et pour celles et ceux qui connaissent le latin, mais ne vous attendez vous pas à quelques choses de spectaculaire.
Musée de la protohistoire des peuples du Latium
Le Musée de la Protohistoire des Peuples du Latium, situé à l’étage supérieur du Cloître de Michel-Ange, retrace l’évolution des communautés latines entre la fin de l’âge du Bronze (XIe siècle av. J.-C.) et l’époque orientalisante (Xe–VIe siècle av. J.-C.).
À travers des ensembles archéologiques issus des fouilles autour de Rome, l’exposition montre la transition de sociétés villageoises égalitaires vers des structures aristocratiques et proto-urbaines.
La première partie présente le Latium ancien, entre le Tibre et le mont Circé, en abordant organisation sociale, économie, religion et échanges. Une seconde partie explore des sites précis comme Gabii, Fidène ou Collatia.
C’est touffu en information. La muséographie assez old school consiste en grande partie en grands panneaux de grands pavés de texte à lire.
Autour du cloître de Michel-Ange
De nombreuses statues, stèles et sarcophages sont disposés le long des quatre ailes du cloître et dans le jardin. Ne ratez pas les 7 têtes colossales d’animaux découvertes en 1586 aux abords de la colonne de Trajan. Véritable chef d’oeuvres du cloître.
La fontaine ornée, avec ses dauphins entourés de quatre cyprès, date de 1695, et l’un d’eux, soutenu par une structure en fer, est le « cyprès de Michel-Ange », vieux de plusieurs siècles.
Il y a peu/pas d’informations sur place ou de contextes aux oeuvres que vous verrez.
Expo temporaire dans les thermes
En fonction de l’expo, cela peut être la meilleure raison (ou non selon l’expo) de venir jusqu’ici.
Informations pratiques : Prix des billets, horaires d’ouverture, accès et site officiel
Les Thermes de Dioclétien se trouvent dans le quartier de la Rome moderne de Rome et à 200 mètres d’une autre division du Musée National Romain : le Palazzo Massimo. En face de la Gare centrale de Rome Termini.
Adresse : Viale Enrico de Nicola, 78, 00185 Roma RM, Italie
Accès en transport en commun : Metro A & B station Termini.
Horaires d’ouverture : Du mardi au dimanche de 9h30 à 19h (dernière entrée à 18h).
Prix des billets : 15 euros à plein tarif. 2 euros à tarif réduit. Le billet permet une entrée par site dans la semaine suivant la première visite. Veuillez noter que le site de la Crypta Balbi est temporairement fermé au public.
Site officiel : https://museonazionaleromano.beniculturali.it/terme-di-diocleziano/
Carte de Rome : Tous les lieux du guide
Retrouvez tous les lieux du guide à visiter sur la carte de Rome (Italie) : Hôtels selon votre budget, monuments incontournables et insolites, musées originaux et superbes, parcs romantiques et reposants, bars animés, où sortir, shopping vintage…
Bon plan ! Vous pouvez télécharger gratuitement la carte pour une utilisation hors connexion.
Où dormir à Rome en Italie en 2025 ? Sélections d’hébergements jolis, centraux ou pas chers
Pour séjourner à Rome (Italie), voici nos suggestions d’hébergements en fonction de votre budget :
Par type : Auberges de jeunesse à Rome à partir de 12 euros , Hotels de luxe à Rome
Par localisation : Hotels dans le centre de Rome , dormir dans le Trastevere, loger près du Vatican , hébergement près de la gare Termini