San Francisco, c’est La Mecque de beaucoup choses aux Etats-Unis : la contestation, l’amour entre gens du même sexe, le psychédélisme et bien sûr le scratch. Historique et tour d’horizon des bonnes boutiques de disques à gratter/sampler.

 

DJ Ajax - Photo de Scott Sandars
> DJ Ajax – Photo de Scott Sandars

 

 

Scratch : le revival et le film

 

Wiki-wiki : Le scratch est né (par accident) dans une piaule d’ado du Bronx. Devenu un genre musical en soi, le grattage de vinyle a vu Philadelphie dominer la scène à la fin des 80’s, notamment grâce Jazzy Jeff et DJ Cash Money.

Mais depuis 15 ans, le cœur de la planète scratch bat à Frisco, et ça personne ne le conteste. La renaissance du mouvement scratch et la domination de la ville étaient d’ailleurs largement à l’honneur dans le documentaire (excellent) de Doug Pray, Scratch. La faute aux deejays suivants : Q-Bert, DJ Apollo, Shortkut, DJ Flare, et bien sûr Mix Master Mike, aujourd’hui deejay des Beastie Boys. L’explication ? Il n’y a pas vraiment pas à part l’émulation, et le fait que Q-Bert, le meilleur d’entre tous, a servi de role model à un paquet de jeunes philippins, une minorité surreprésentée dans cette région de Californie.

Un dicton local pose la donne : « si tu craches en l’air, ça retombe forcément sur un deejay ». Ok, mais pour trouver les disquaires, comment on fait ?

 

Le disquaire de DJ Shadow

 

« Le meilleur disquaire du monde » d’après le magazine Rolling Stone, c’est Amoeba : des dizaines de milliers de références, neuf ou occaz’, tout genre confondus. A peine arrivé en ville, j’ai posé la question à 12 personnes, et tous, vieux, jeunes, filles, mecs, jaunes, noirs, blancs, m’ont fait la même réponse : « Amoeba, sur Upper Haight Street », c’est-à-dire à l’autre bout de la ville quand on vient de downtown, exactement au n°1855 de cette rue, à deux pas du Golden Gate Park. La moitié des personnes intérrogées ajoutent avec fierté que « c’est ce magasin qu’on voit sur la pochette du premier album de DJ Shadow », Endtroducing. Cool.

Evidemment, ça vaut le coup, le shop est gigantesque. Et pas cher. Autre intérêt : tout le monde y pose ses flyers, donc tu peux savoir tout ce qui se passe en ville à peine deux heures après être arrivé. Ne pas oublier également : la liste des meilleurs magasins de la ville. Une vingtaine d’adresses sur une feuille mauve, offerte par Amoeba (à demander à la caisse).

 

 

Record Shopping : la suite

 

Un peu plus bas sur Haight, au 687, un shop beaucoup plus petit mais tout aussi réputé, notamment pour ses raretés soul et funk, forcément de seconde main : Groove Merchant. Une adresse courue par les grands noms de la production indé West Coast (Madlib, Peanut Butter Wolf, DJ Design…)

Encore un poil plus bas, au 593 : Tweekin Records, le magasin électro le plus réputé de la ville, à conseilleur aux amateurs de House, Deep House… la scène locale étant très vivante et d’autant plus exigeante.

Dernière adresse sur cette ballade en ligne droite : Grooves, son enseigne géante noire et blanc et ses milliers de 45 tours qui pullulent en vitrine : encore une bonne adresse pour l’occaz de qualité, tous genres confondus. Ca fait beaucoup de disques sur peu de m² : prévoir 1 ou 2 jours pour en venir à bout. Ceux qui viennent avec leur chéri(e) feraient donc mieux d’oublier.

 


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Maciej

J'aime me perdre à la recherche d'endroits surprenants.

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