La bataille de Westerplatte à Danzig / Gdansk (1er–7 septembre 1939) a déclenché l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie et indirectement la 2e guerre mondiale. En cours d’écriture.

1. Contexte géopolitique et stratégique
En 1939, Westerplatte est une enclave militaire polonaise située dans la ville libre de Dantzig (Gdańsk), une cité-État sous mandat de la Société des Nations mais majoritairement peuplée d’Allemands. Ce dépôt de transit militaire (Wojskowa Składnica Tranzytowa – WST), créé en 1924, devait initialement respecter des limitations strictes (88 soldats, pas d’armes lourdes), mais la Pologne, anticipant un conflit, y établit en secret une garnison fortifiée de 182 hommes, incluant des bunkers, postes de tir et tranchées camouflées dans un terrain boisé.
La situation géopolitique de Westerplatte illustre la tension croissante entre la Pologne et l’Allemagne nazie. Hitler exige le rattachement de Dantzig au Reich et la construction d’une autoroute extraterritoriale à travers le « corridor de Dantzig », ce que la Pologne refuse. L’Allemagne prépare alors une offensive éclair (Blitzkrieg) en violation du traité de Versailles.
2. Déclenchement de la bataille
Le 1er septembre 1939 à 4h45, le cuirassé allemand Schleswig-Holstein, ancré dans le port de Dantzig sous prétexte de visite diplomatique, ouvre le feu sur Westerplatte. C’est le signal du déclenchement de l’invasion de la Pologne.
- L’assaut initial est mené par 225 hommes de la Kriegsmarine et de la SS Heimwehr Danzig, soutenus par une artillerie navale et terrestre. Ils visent une prise rapide du dépôt.
- Les défenseurs polonais, dirigés par le major Henryk Sucharski (commandant officiel) et le capitaine Franciszek Dąbrowski (commandant effectif en cas de combat), repoussent l’attaque malgré leur infériorité numérique et matérielle.
3. Organisation défensive polonaise
La tactique défensive utilisée lors de la bataille de Westerplatte en septembre 1939 est un exemple remarquable de défense en milieu clos, fondée sur la résilience, la dispersion, la camouflage et une économie optimale des ressources. Malgré un déséquilibre écrasant en termes de puissance de feu et d’effectifs, la garnison polonaise a réussi à résister pendant sept jours, bien au-delà des prévisions allemandes (24 heures au maximum).
Les fortifications de Westerplatte se composent de :
- 7 postes de combat bétonnés, interconnectés par un réseau de tranchées ;
- Un bunker principal souterrain servant de quartier général ;
- Des positions dissimulées dans la végétation dense (pinède) ;
- Un réseau de mines, fils barbelés et pièges ralentissant toute progression ennemie.
Malgré l’absence de canons lourds ou de soutien aérien, les Polonais résistent efficacement grâce à la discipline, la topographie du terrain et une préparation défensive soignée.
4. Déroulement des combats (1er–7 septembre)
- Jour 1–2 : les assauts directs allemands échouent à percer la ligne de défense. Les pertes allemandes sont plus lourdes que prévu.
- Jour 3–4 : intensification des bombardements navals et terrestres, utilisation de mortiers, canons antichars et tentatives de sape par les Allemands.
- Jour 5 : la Luftwaffe bombarde le secteur avec 60 bombardiers Ju 87 Stuka, infligeant des dégâts importants mais ne brisant pas la résistance.
- Jour 6–7 : la situation polonaise devient critique : pénurie d’eau, de munitions, épuisement physique et moral. Le 7 septembre à 10h15, Sucharski ordonne la reddition, estimant toute résistance supplémentaire inutile.
5. Bilan militaire
- Pertes polonaises : environ 15 tués et 40 blessés sur 182 hommes.
- Pertes allemandes : estimées entre 200 et 400 hommes selon les sources (les chiffres officiels restent flous), ce qui révèle l’ampleur de la résistance.
- La garnison est capturée, mais traitée avec respect par les Allemands, en raison de leur bravoure reconnue.
6. Analyse stratégique et symbolique
Militairement, la bataille de Westerplatte n’a pas d’impact décisif sur le front de l’invasion, mais elle révèle :
- La surévaluation allemande de leur capacité à écraser rapidement toute résistance ;
- Le potentiel du combat défensif asymétrique, même dans un contexte de guerre éclair ;
- L’importance du moral, de la préparation et de la cohésion dans une situation de siège.
Politiquement et historiquement, Westerplatte devient un symbole majeur de la résistance polonaise et un mythe fondateur du patriotisme face à l’agression. Le mot d’ordre « Westerplatte se défend encore » est repris comme slogan dans la presse polonaise de l’époque.
7. Mémoire et postérité
Après la guerre, Westerplatte est élevé au rang de haut lieu de mémoire nationale :
- Un monument de 25 mètres y est érigé en 1966.
- Le site est classé et comprend un musée à ciel ouvert.
- Des recherches archéologiques menées dans les années 2010–2020 ont mis au jour de nouveaux vestiges (ossements, bunkers, munitions), réévaluant certains aspects du siège.
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