Il y a quelques années, Juliette et Vincent menaient une vie paisible à proximité de Lyon. Elle, passionnée de céramique et de fresques anciennes ; lui, peintre à l’univers coloré, nourri par les voyages en Méditerranée. Leur rêve, pourtant, ne trouvait pas sa place dans leur quotidien français. L’Italie les appelait — Rome surtout, la ville-musée, la cité aux façades ocre et aux ateliers remplis de lumière.

Mais pour y vivre, encore fallait-il parler la langue.
1. Apprendre une langue, c’est adopter une culture
Juliette raconte souvent que le déclic est venu un soir de printemps, en regardant un film de Fellini sans sous-titres. Elle ne comprenait presque rien, mais elle percevait le rythme, la musique des mots. C’est à ce moment qu’ils ont décidé de ne pas seulement “apprendre l’italien”, mais de l’habiter.
« Nous ne voulions pas maîtriser une grammaire », explique Vincent, « nous voulions comprendre les Italiens, leur humour, leurs silences, leurs gestes. »
Leur première étape fut d’intégrer l’italien dans chaque moment du quotidien : radio italienne au petit-déjeuner, recettes en VO, films et séries sans doublage. En quelques semaines, la sonorité de la langue s’était installée naturellement dans leurs oreilles.
2. Créer une immersion depuis chez soi
Avant même de quitter la France, ils ont recréé un petit morceau d’Italie dans leur appartement. Chaque pièce servait de terrain d’apprentissage. Dans la cuisine, des post-it coloraient les objets avec leurs noms italiens ; dans l’atelier, les mots du vocabulaire artistique s’affichaient sur les murs.
Mais le vrai progrès, selon Juliette, est venu du contact humain. Grâce aux plateformes d’échanges linguistiques, ils ont trouvé des correspondants italiens avec qui parler chaque semaine.
« C’est en discutant de tout et de rien qu’on apprend à penser dans une autre langue, pas seulement à traduire. »
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3. Privilégier la musique et les émotions
L’apprentissage de l’italien s’est aussi fait par la musique. Les chansons de Lucio Dalla, Fabrizio De André ou Mina sont devenues leur méthode favorite.
Vincent, pinceau à la main, répétait les paroles en peignant ; Juliette, les mains plongées dans l’argile, murmurait des refrains en modelant ses céramiques.
« La musique permet de ressentir la langue avant de la comprendre », dit-elle. « C’est une porte vers la culture. »
Cette dimension émotionnelle a nourri leur motivation bien plus qu’un manuel de grammaire ne l’aurait pu.
4. Trouver le bon équilibre entre rigueur et plaisir
Comme tout apprentissage, la progression exige une méthode. Juliette et Vincent ont suivi des cours en ligne avec un professeur natif, à raison de deux séances par semaine. Ils ont aussi utilisé des applications (Babbel, Tandem, Anki) pour travailler la conjugaison et la prononciation.
Mais leur secret fut de lier chaque mot à une expérience vécue. Le mot bottega (atelier), par exemple, a pris sens le jour où ils ont visité un artisan romain qui leur a ouvert sa boutique. Apprendre ainsi à travers les lieux et les émotions ancre la langue dans la mémoire affective.
5. Le grand saut : vivre en italien
Deux ans plus tard, ils ont osé le départ. Rome les a accueillis avec le chaos et la beauté qu’ils imaginaient. Trouver un logement, ouvrir un compte en banque, comprendre les subtilités administratives : tout cela a été un second apprentissage, parfois plus rude, mais aussi plus formateur que n’importe quel cours.
C’est à Trastevere qu’ils ont d’abord ouvert leur atelier commun, où peinture et céramique se rencontrent. L’atelier doit déménager prochainement du côté de Testaccio. Ils y parlent, rêvent et créent en italien. Juliette aime dire que « la langue est devenue une matière première » : elle modèle ses phrases comme ses vases, avec patience et amour du détail.
6. Leurs conseils pour ceux qui rêvent d’Italie
- Écouter avant de parler. L’oreille précède la parole : films, podcasts, conversations de rue sont vos meilleurs professeurs.
- Faire des erreurs sans honte. Les Italiens adorent les étrangers qui essaient. Chaque faute est une porte ouverte au dialogue.
- Associer chaque mot à une image ou une émotion. L’apprentissage devient sensoriel, presque artistique.
- S’immerger le plus tôt possible. Même depuis la France, créez une bulle italienne : cuisine, musique, lectures.
- Voyager pour pratiquer. Rien ne vaut un séjour prolongé en Italie, même de quelques semaines, pour libérer la parole et l’intonation.
Alors peut être que leur italien n’est plus parfait, mais il est vivant — comme leur rêve devenu réalité.
« Apprendre une langue, confie Vincent, c’est apprendre à rêver autrement. »Et en Italie, les rêves ont parfois la couleur de la terre cuite et la lumière éclatante d’un matin romain.
