Jan Palach est devenu le symbole de la lutte des Tchèques contre l’occupant soviétique en s’immolant sur la place Venceslas en 1969.

Graffiti en hommage à Jan Palach mort en 1968 pour protester contre l'invasion soviétique de Prague. Photo de Roberta F.
> Graffiti en hommage à Jan Palach mort en 1968 pour protester contre l’invasion soviétique de Prague. Photo de Roberta F.

Le « Printemps de Prague » fait référence à une période de réformes politiques et sociales qui a eu lieu en Tchécoslovaquie au cours de l’année 1968.

La Tchécoslovaquie était dirigée par le Parti communiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et le régime était de plus en plus critiqué pour son autoritarisme et son manque de démocratie.

Janvier 1968

En janvier 1968, Alexander Dubček devient premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque. Il adopte une approche plus libérale et réformatrice, promettant « un socialisme à visage humain ».

Dubček entreprend des réformes visant à libéraliser la société tchécoslovaque. Cela comprend une plus grande liberté d’expression, de presse et de réunion, ainsi qu’une tentative de décentralisation du pouvoir.

Dubček cherchait à créer un « socialisme à visage humain », mettant l’accent sur la participation démocratique, la protection des droits individuels et une économie socialiste plus décentralisée.

Les réformes de Dubček ont suscité de l’espoir parmi la population tchécoslovaque, mais elles ont également inquiété les dirigeants soviétiques et d’autres membres du Pacte de Varsovie, qui craignaient une perte de contrôle.

Août 1968

Le printemps de Prague a fleuri.

Le 21 août 1968, les troupes du Pacte de Varsovie, principalement composées de l’Armée rouge soviétique, ont envahi la Tchécoslovaquie pour mettre fin aux réformes. Cette intervention a mis fin au « Printemps de Prague ».

Après l’intervention, les dirigeants tchécoslovaques ont été remplacés par des partisans du régime soviétique. La répression politique a augmenté, et la période a été marquée par la censure, les purges et la répression de l’opposition.

Janvier 1969

Jan Palach a 21 ans. Il est étudiant. Il a été tiré au sort parmi d’autres étudiants pour protester de manière spectaculaire à l’occupation soviétique.

16 janvier 1969

Au pied de la statue Venceslas, Jan Palach s’immole par le feu à la manière des bonzes bouddhistes.
Un conducteur de tramway parviendra à éteindre les flammes et à l’emmener à l’hôpital. Il est brulé à 85%.

18 janvier 1969

« Mon acte a atteint son but, mais que personne ne m’imite… Que les vivants se consacrent à la lutte ».

19 janvier 1969

Jan Palach meurt.

A son enterrement, le cortège de milliers d’étudiants fut mené par le recteur de l’Université Charles et par les professeurs de la faculté de philosophie. Le suicide d’un jeune homme de 21 ans provoqua une vive émotion en Tchécoslovaquie, en Europe et dans le monde.

Jan Palach ne sera pas le seul à mourir immolé pour protester contre l’occupation soviétique. Ni en Tchécoslovaquie, ni dans les autres pays du bloc communiste.

Bien que le « Printemps de Prague » ait été réprimé, il a laissé une empreinte durable sur la mémoire collective tchèque et slovaque. Les idéaux de démocratie et de liberté ont continué de jouer un rôle dans la résistance contre le régime communiste jusqu’à la Révolution de velours en 1989.

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Maciej

J'aime me perdre à la recherche d'endroits surprenants.

Cet article a 2 commentaires

  1. Bellis

    Ce samedi 19 janvier 2019, j’ai rendu hommage à Jan Palach, par respect pur le peuple tchèqie.

    en France, nous saluons le courage de ce peuple face au totalitarisme.

    Camile.

  2. pobelle

    Bravo !!
    mais n’oublions pas tous les autres martyres de ce printemps de Prague avec cette répression sanglante de la Russie

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