San Francisco a ses films cultes, mais il y a un avant et un après. Après quoi ? Après David Toschi. C’est qui ce mec ? l’inspecteur vedette du SFPD qui a enquêté sur le tueur du Zodiac, inspiré Dirty Harry et le rude Bullit. Une preuve ? Le holster de Steve McQueen, celui où le flingue pend à l’envers pour une prise en main plus rapide. C’était celui de Toschi.

 

Le dépotoir d’Hollywood

 

Au début du XXème siècle, San Francisco n’a rien à voir avec le cinéma, c’est juste la ville dépotoir d’Hollywood. Une garçonnière géante où de vilaines stars peuvent déconner loin du regard des chroniqueurs mondains. Au programme : Sexe, drogues et encore drogues, vu que le rock n’existe pas à l’époque.

Aussi célèbre que Laurel et Hardy en son temps, la star du muet Fatty Arbuckle s’illustre en liquidant sa copine par mégarde. Etrange méthode, qui aura consisté à lui enfoncer une bouteille là où les bébés viennent au monde.

 

 

Un peu de Bogart

 

Dans un registre plus mignon : adapté d’un roman de David Goodis, Les passagers de la nuit (The Dark Passage, 1947) met en scène Humphrey Bogart se tapant un déj’ au Harry’s Wagon (1921 Post Street, au croisement de Fillmore) histoire de prendre des forces avant d’aller draguer Lauren Bacall pendant tout le film.

 

 

Bullit

 

Ok, le tramway c’est pittoresque, mais San Francisco sur grand écran, ça sent surtout la gomme brûlée et le champignon qu’on écrase. Vroum :

Ca, c’est un extrait de Bullit (réalisé par Peter Yates, 1968). Une Ford Mustang Fastback de 68 et une Dodge Charger 440 R/T lancées à plus de 170 km/h dans les rues de la ville. Ajoute à ça la BO de Lalo Schifrin et le charisme de Steve McQueen, et tu obtiens une des plus belles pages de l’histoire du cinéma US.

 

 

Dirty Harry

 

Savais-tu que le rôle de Dirty Harry avait été écrit pour Frank Sinatra ? Victime d’une fracture du poignet mal soignée, le crooner trouva le 357 spécial d’Harry Callahan si lourd qu’il du déclarer forfait. Le rôle et la réputation de facho qui allait le suivre ont donc échue à Clint Eastwood. Le premier volet de la série, tourné en 1971 par Don Siegel, lance un inspecteur aux méthodes douteuses sur les traces d’un sérieux méchant, Scorpio. Sérieux, il pouvait l’être puisque son rôle s’inspirait du tueur du Zodiac, bien réel et jamais appréhendé.

 

Zodiac

 

Il faudra attendre 2007 pour voir l’affaire du Zodiac traitée de front. Un film seventies dans les années 2000, c’est possible ? Pari réussi pour David Fincher, qui aura maquillé les rues de ville à la palette graphique pour retrouver leur aspect de l’époque. On pense notamment à l’inquiétant coin de rue de Cherry Street (quartier de Presidio Heights), où le chauffeur de rue Paul Stine se fit tuer le soir du 11 octobre 1969, un bloc après avoir embarqué son bourreau à l’angle de Mason et Geary.

Bonus : Une adresse ciné qui n’en est pas vraiment une : le 1025 Columbus Avenue, où se trouve le Bimbo’s 365. Fondé en 1931, ce club a vu Rita Hayworth levé la jambe bien haut au milieu de filles jeunes et jolies comme elle. C’était bien sûr avant qu’elle devienne l’héroïne de Gilda, grand classique du film noir.

 

 


Maciej

J'aime me perdre à la recherche d'endroits surprenants.

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