Mission a beau être le centre historique de la ville, le quartier n’est aujourd’hui plus le centre de grand-chose. C’est juste un point de passage entre le Haight et Potrero Hill… sauf pour un type un peu particuliers de pélerins, car Mission a apporté son lot de légendes au monde de la musique.

De la mission Dolores à aujourd’hui

Historiquement, Mission District est le premier quartier de San Francisco. En 1776, les franciscains espagnols y fondèrent la mission Dolores, et ce caractère hispanique reste aujourd’hui omniprésent avec une forte population hispanophone.

C’est un des plus grands quartiers de la ville, un des plus animés et colorés avec ses peintures murales ( sur Balmy Alley entre 24th et 25th Street parallèlement à Harrison, au croisement de 24th St. et South Van Ness Av., de 23rd St. et Capp St., de 18th St. et Lopidge St.). En tout cas, l’un des plus authentiques et exotiques.

Toutefois, depuis quelques années, certaines rues sont devenues très branchées (Valencia, en particulier), surtout auprès d’une jeunesse bohème et intello. Du coup, ça s’embourgeoise un peu, mais l’avantage est qu’on y trouve moult bons restos et une foule de lieux sympas où sortir le soir

Mural: El Mismisimo Diablo
> Mural: El Mismisimo Diablo. Photo de Franco Folini.

Afro-Rock et Psychédélisme

Retour à la musique après la carte postale. En 1963, un jeune mexicain débarque de Tijuana et s’incrit au lycée de Mission High, près du Golden Gate Park. Pas encore de bandeau dans les cheveux mais il s’appelle déjà Carlos Santana. Diplômé deux ans plus tard, il abandonne les études pour jouer dans la rue, finançant ses casse-croûtes en faisant la plonge du côté d’Haight-Ashbury, le quartier hippie.

Trois ans passent et son groupe de fusion rock afro latino – sobrement nommé « Santana »- devient le premier de tout le pays à occuper la tête d’affiche du Fillmore (la plus importante salle de concert de la ville) sans jamais être passé par la case studio. Quelques jours plus tard, Marcus Malone (le préposé aux congas) est arrêté pour avoir poignardé à mort le mari d’une petite amie à lui.

Pionnier du rock psychédélique, Jerry Garcia passe les rares années de sa vie sans drogue dans le district d’Excelsior, au coeur du quartier de Mission. Il attendra le divorce de ses parents et son emménagement à Menlo Park pour fonder le Grateful Dead et soigner sa crise d’adolescence à grand renfort d’acide.

Turntablism et DJing

Plus près de nous, une autre légende made in Mission : DJ Q-Bert, l’extra-terrestre des platines, est non seulement le meilleur deejay de l’histoire, mais c’est aussi le 2nd, le 3ème, le 4ème et le 5ème. On peut dire ça quand un type est interdit de compétition pour avoir écœuré la concurrence en remportant trois fois de suite les championnats mondiaux DMC (91, 92 et 93). Pour ceux qu’un pèlerinage intéresse, Richard Quivetes (son état civil) n’a pas encore de rue à son nom, mais il a fait ses études au lycée Balboa, au n° 1000 de la rue Caguya.

Quand il n’est pas en tournée mondiale, il se produit de temps en temps en ville, alors guettez les flyers dès votre arrivée en ville à Amoeba Records (1855 Haight street), c’est là qu’il y en a le plus (tous genres confondus).


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Maciej

J'aime me perdre à la recherche d'endroits surprenants.

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